Statistiques google analytics du réseau arts et lettres: 8 403 746 pages vues depuis Le 10 octobre 2009

administrateur théâtres

12272855864?profile=originalDésopilant: dérivé de l'ancien français opiler « obstruer, boucher». Désopiler la rate, en l’occurrence, faire rire. C’est ce que « Le canard à l’orange » de Douglas-Home (« The Secretary Bird ») fait tout au long de la pièce, tant les bons mots et les situations scabreuses s’accumulent. Le maître de l’échiquier sentimental, Hugh Preston, vient de se rendre compte que sa femme Liz, après 15 ans de mariage, va partir en Italie avec John Brownlow, un bellâtre jeune et riche, marié et démarié trois fois.

Hugh est en effet le maître absolu du jeu alors que tout porte à croire que tout est perdu. « Everything under control » : il a plus d’un tour dans son sac et en particulier un appât très appétissant, « the Secretary Bird ». Avec jeu de mot, bien sûr. En effet, le serpentaire (la traîtresse) est voué à avaler le serpent (l’épouse). Ou peut-être pas. Mademoiselle Forsyth, beauté sulfureuse (« call me Pat ») est fascinante. Ce grand échassier ambitieux est né pour être amante, plutôt que femme mariée et a la finesse de le savoir. Son timbre de voix est ravissant, ses poses de mannequin irrésistibles, la peau lumineuse et belle, le maquillage soigné, le maintien altier et fragile à la fois. Juchée sur ses talons démesurés dans des tenues extra-courtes elle habite tout le plateau avec ses allures célestes.

Liz a fait 100 km pour aller se faire masser(?) ou plutôt si, mais pas comme on pourrait le croire. Hugh a tout compris et la confond dès la première scène. Ensuite il installe son piège méticuleux, il est imbattable aux échecs comme au tennis. Sens moral ou sens pratique? Qui est fou dans cette histoire?  Il invite le bellâtre chez lui avant la séparation définitive, pour arranger les termes du divorce. Au téléphone : « je vous repasse ma femme ! » Les rire des spectateurs fusent sans discontinuer, comme autant de bulles de champagne que les comédiens sifflent joyeusement. Le malheur des uns  fait le bonheur des autres: la salle est comble, on a dû ajouter des chaises. L’idée d’un canard à l’orange qui n’en finit pas de cuire sous la houlette avertie d’une vielle domestique, fait craquer de rire le spectateur à chacune de ses apparitions. Mais plus que le canard mythique, c’est le texte qui est succulent à en mourir et  dont la saveur appartient surtout à l’interprétation prodigieusement juste  des cinq comédiens qui ne cessent de se passer, corps et âme, le flambeau des réparties. L’évasion est complète avec la brillante mise en scène de Danielle Fire, les costumes chatoyants et une décoration d’intérieur savamment aménagée par Christian Guilmin.  Un spectacle de fêtes étincelant.

http://www.comedievolter.be/index.php?page=le-canard-a-l-orange

Avec : Catherine Conet (Liz Preston, un épouse fidèle? ), Michel de WARZEE (Hugh Preston, le bouffon appointé pour

amuser sa Majesté la Reine d'Angleterre), Laura SAVENBERG(Patricia Forsyth, the Secretary Bird), Laurent RENARD

(John Brownlow, le séduisant agent de change, alias lapin à bretelles) et Françoise ORIANE (Mrs. Gray, toujours gray)

 

Mise en scène : Danielle FIRE

Décors : Christian GUILMIN

Régie et éclairage : Sébastien COUCHARD

Durée du spectacle : 2h30 avec entracte

Le 24 Décembre la représentation est confirmée à 20h15 au tarif habituel.

Les 25 et 26 Décembre il n'y aura pas de représentation.

Le 31 Décembre nous ajoutons une représentation :

  • à  16h30   Prix unique 30€
  • à  20h15   Complet !

 

Envoyez-moi un e-mail lorsque des commentaires sont laissés –

Vous devez être membre de Arts et Lettres pour ajouter des commentaires !

Join Arts et Lettres

Commentaires

This reply was deleted.

Sujets de blog par étiquettes

  • de (143)

Archives mensuelles