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administrateur théâtres

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Ils auront le pompon (du bonnet bien sûr),  ces six acteurs éblouissants qui nous ont fait rire aux éclats hier soir au festival « Bruxellons » au château du Karreveld. C’était une comédie de boulevard,  ou plutôt une comédie de sable et de plage. Avec beaucoup de sable dans les yeux, car Dieu que ce spectacle est corrosif et décapant ! Feydeau lui-même applaudirait s’il était encore de ce monde. 

 Tout y passe, depuis les aléas de la cohabitation entre soi-disant « amis », la dictature consentie ou non du chef de groupe, le problème de la cagnotte, le port du pull savamment jeté sur les épaules,  l’éducation des enfants, le travail au noir, la cuisine modèle,  les jalousies conjugales, les thérapies,  la mort des chiens et leur ensevelissement…

En effet, trois couples d'amis ont loué ensemble une villa pour les vacances au bord  de la Grande Bleue. En trois coups de caméra, l'ambiance se gâte rapidement. Question de logement, qui aura la plus belle chambre, la plus belle vue ? Le public est du côté  mer avec ses rochers: « la tortue »,  «  le béret du berger », « la limace »… Personne n’y voit goutte, seul l’organisateur, outrancièrement méticuleux, esclave de son bracelet-montre et des guides touristiques, repère lesdits rochers. Mais il est imperméable aux ressentiments grandissants de ses « amis ». Du côté chambres, les  couples se lancent dans des tirades où la critique mutuelle va bon train, inconscients que tout un public les regarde.  Les motifs de conflit sont innombrables. La mesquinerie est reine. Au dîner final et fatal, sonnera l'heure des règlements de comptes... Du jamais-vu ! Et ils iront jusqu’au bout !

Sommes-nous ces rochers immuables aux noms peu évocateurs  ou des passagers clandestins ? Tout pousse à croire qu’on a réellement passé les huit jours ensemble avec ces couples diaboliques tant l’ambiance de mésentente est palpable malgré les innombrables non-dits, et  tant le rendu des estivants  et de leurs réactions est juste. Une petite semaine de vacances virtuelles à la fin de l’été, il y a vraiment de quoi lever son verre… aux artistes. Les dialogues sont  percutants, la mise en scène est vive, le jeu des acteurs et les mimiques ne sont jamais exagérés, mais  juste en forme de mille feuille  d’observations délectables de la vie quotidienne en vacances.  Voici une comédie de sable, rythmée et ébouriffante. Il n'y a plus qu'à sabler le champagne avec les artistes!

 

«Le béret de la tortue», écrit en 2000 par Gérald Sibleyras et Jean Dell.

 

http://bruxellons.net/beret.html

 

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