Comme il passait sur le sentier,
Il vit la vie dans un pommier,
La vie qui récoltait les pommes
Tout comme l’aurait fait un homme.
Elle riait, riait si haut
Qu’autour d’elle tous les oiseaux
Chantaient, chantaient si éperdus
Que nul ne s’y entendait plus.
La mort, assise au pied de l’arbre,
Aussi blanche et froide qu’un marbre,
Tenait à deux mains le panier
Où les pommes venaient tomber.
Et les pommes étaient si belles,
Si pleines de jus, si réelles
Que la mort, lâchant le panier,
S’en fut sur la pointe des pieds
Commentaires
Merci Nicole. je suis tombée, dans un rayon enfant, sur un recueil de Maurice Carême, l'oiseleur et autres poèmes avec des illustrations de toute beauté. Je l'ai acheté pour me faire plaisir. Un véritable moment de bonheur.
Une perle de poésie !! Merci , Josette ! J'ai une affection toute particulière pour ce grand poète ! Nicole