La première fois.
Une maison au bord de la mer,
des bourdonnements d'abeilles ça et là,
Bruissements de feuillages argentés,
des flots paisibles, assourdis comme le sommeil
peut l'être ; respiration bleue, chuchotements.
Puis ce chemin sinueux et clair,
montant jusqu'à la plage longue et chaude ;
sur elle des coquillages en pagaille,
oubliés des pulls, des chandails,
des empreintes de corps, d'enlacements ;
puis le chant des vagues.
Dans la maison au bord de la mer,
Marie est étendue, blonde et fine,
l'ensoleillement de la bouche de Pierre
éclabousse de lumière, sa peau juvénile,
si attendrie par la sienne plus brune.
Ebahissement ; douceur un rien brutale
car maladroite, nouvelle.
Rupture, non sans brûlure, avec la préadolescence.
L'aube inanimée sur elles,
est cet écrin de cet instant unique, précieux ;
la toute première fois.
NINA
Commentaires
Merci de tout cœur Gilbert. NINA
Que la jeunesse se garde de la banalité.
Bravo pour ce merveilleux poème.