La solitude méritée,
Acquise et non pas héritée,
Je la retrouve chaque jour,
À l'abri d'un nouvel amour.
Lors, loin du monde turbulent,
Je me berce à un rythme lent.
Je m'immerge dans la lumière,
Sans aucun désir ni prière,
Délivrée d'attentes illusoires,
De propos, souvent dérisoires.
Dans un agréable silence,
L'esprit se retrouve en errance
Le Temps, qui se fait tout discret,
Le laisse voguer à son gré.
N'ayant à faire aucun effort,
En appréciant mon confort,
Souvent, dans la félicité,
Je savoure ma liberté.
Empêtrés dans des habitudes,
Nombreux craignent la solitude.
Ce peut être un état de grâce.
L'âme libérée se délasse,
Quand l'esprit peut se reposer,
En n'ayant pas à s'opposer.
3 mars 2004
Commentaires
La solitude apprivoisée
https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/la-douce-solitude-1
A Suzanne,
Votre poème essentiel d'intériorité,
Si gracieusement exprimé,
Je l'avais beaucoup aimé.
Et écouté si joliment chanter
Sa douce mélopée.
Sans solitude pas de ressenti de paix,
Ni quiétude devant le monde et ses beautés,
Pas de retrouvailles avec Soi
Ni d'écoute de ce qui veut naître là,
Grandir de l'Avenir vers moi.
Et lorsque l'on doit construire et créer,
Rassembler toutes ses capacités,
Pour agir et se concentrer
Jour après jour, dans la durée
Rien ne saurait se faire sans s'isoler.
Seulement moi
Qui au surcroit
De solitude ai trop longtemps goûtée
Pour à la fin m'y retrancher, protéger
Et certes ai dû un peu trop abusée
Poussée par la nécessité ...
Maintenant que de maux je suis délivrée,
J'ai vraiment à cœur de bien l'équilibrer
Par un grand mouvement dansant
D'aller retour dehors-dedans
Où je m'épanouis en chantant.