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La critique restée muette

« Ô saisons, Ô châteaux !
Quelle âme est sans défaut? »
Toute création artistique
Provoque aussitôt la critique.

Dans la nature aucune erreur.
Fascinante est la splendeur
Qui résulte de l'harmonie.
Elle est source de poésie.

Les trouvères chantaient des phrases,
Majestueuses, sans emphase.
La mémoire les conservait.
Leur grâce portait à rêver.

M'est une source de brillance
Le langage de l'élégance.
J'aime redire à haute voix
Des confidences d'autrefois.

La poésie contemporaine
A pris des formes qui me gênent.
Je scrute celle d'un auteur
Qui a des millions de lecteurs.

Je n'y vois point de merveilleux.
Me surprennent des vers boiteux.
Quelle est sa force de poète?
La critique reste muette.

Houellebecq? On ne saura
Qui apprécie un peu ou pas
Sa poésie originale,
Sans coups de coeur, peu musicale.

22 octobre 2017

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Commentaires

  • Merci à Suzanne et à Monsieur Paul, quel plaisir de belles lectures,    Jacqueline

  • Merci, monsieur Paul pour ce très beau poème.

  • De la musique avant toute chose,
    Et pour cela préfère l’Impair
    Plus vague et plus soluble dans l’air,
    Sans rien en lui qui pèse ou qui pose.

    Il faut aussi que tu n’ailles point
    Choisir tes mots sans quelque méprise :
    Rien de plus cher que la chanson grise
    Ou l’Indécis au Précis se joint.

    C’est de beaux yeux derrière des voiles,
    C’est le grand jour tremblant de midi ;
    C’est par un ciel d’automne attiédi,
    Le bleu fouillis des claires étoiles !

    Car nous voulons la Nuance encor,
    Pas la couleur, rien que la Nuance !
    Oh ! la nuance seule fiance
    Le rêve au rêve et la flûte au cor !

    Fuis du plus loin la Pointe assassine,
    L’Esprit cruel et le Rire impur,
    Qui font pleurer les yeux de l’Azur,
    Et tout cet ail de basse cuisine !

    Prend l’éloquence et tords-lui son cou !
    Tu feras bien, en train d’énergie,
    De rendre un peu la Rime assagie.
    Si l’on y veille, elle ira jusqu’où ?

    Ô qui dira les torts de la Rime !
    Quel enfant sourd ou quel nègre fou
    Nous a forgé ce bijou d’un sou
    Qui sonne creux et faux sous la lime ?

    De la musique encore et toujours !
    Que ton vers soit la chose envolée
    Qu’on sent qui fuit d’une âme en allée
    Vers d’autres cieux à d’autres amours.

    Que ton vers soit la bonne aventure
    Éparse au vent crispé du matin
    Qui va fleurant la menthe et le thym…
    Et tout le reste est littérature.

    Paul Verlaine, Jadis et Naguère (1885)

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