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administrateur théâtres

75 ans

La Chapelle musicale Reine Elisabeth fut inaugurée en 1939 par la Reine Elisabeth et cette année fête ses 75 ans à travers une série de concerts avec ses jeunes solistes et leurs  très illustres maîtres. Le 28 janvier dernier, nous assistions à un prestigieux Concert de Gala au Palais des Beaux- Arts de Bruxelles qui nous offrait le Concerto en sol mineur pour deux violoncelles de Vivaldi avec Lidy Blijdorp et Julie Sevilla-Fraysse sous la conduite d’Augustin Dumay et l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie. Ensuite l’Aria ″Ch'io mi scordi di te″ de Wolfgang Amadeus Mozart, avec un émouvant Julien Brocal au piano et Aleksandra Orlowska, soprano. Ce fut ensuite un 4 mains rayonnant au piano avec Maria Joan Pires et le jeune Julien Libeer : la Fantaisie pour piano à 4 mains en Fa mineur de Franz Schubert. Dans une entente parfaite de la conduite de la musique au masculin et féminin, la pianiste mythique et son brûlant élève ont  conquis le public par  l’atmosphère intimiste  envoûtante qu’ils ont  créée. Ensuite, ravis de l’accueil du public, ils ont donné un bis à trois: les deux jeunes pianistes Julien Brocal et Julien Libeer égrenant  entre leurs doigts des vagues de douceur et de tendresse et des  fourmillements de poésie  avec leur égérie musicale, Maria Joan Pires. Après la pause, Lya Petrova et Hrachya Avanesyan  ont joint leurs violons dans le poème Amitié d’E. Ysaÿe. Puis ce fut le tour de Deborah Pae au violoncelle pour des variations op 33 de Tchaïkowski et enfin Esther Yoo, la star du dernier concours Reine Elisabeth de violon, dont chaque note est une nuance, chaque frémissement, un summum de concentration et de musicalité éclatante. Une musicienne qui peut tout exprimer  et qui maîtrise  à la perfection toutes les harmoniques, défiant son instrument magique comme un être vivant, le poussant  à tout moment dans ses ultimes retranchements. Elle jouait la Carmen fantaisie de Franz Waxman….  

C’est dire si ce deuxième concert de la Chapelle musicale, intitulé  « José van Dam and YOU » du 11 mars allait attirer du monde et  rassembler  à nouveau la fine fleur des artistes de cette école internationale d’excellence et leurs nombreux fans. Toujours le même lieu : le Palais des Beaux-Arts de Bruxelles. Avec, quelques temps auparavant, un flash mob dans la Galerie de la Reine où soudain paraissait au balcon une chanteuse polonaise de rêve,  un piano à ses pieds, sous le regard ému de José van Dam et d’autres musiciens triés sur le volet. Pour Kinga Borowska qui présente sa candidature au Concours Reine Elisabeth d’art lyrique cette année, l’opéra c’est vivant, c’est sexy, c’est beau.  

On a vécu cette soirée du 11 mars comme un véritable prélude printanier, une fête explosive de l’art lyrique. L’Orchestre National de Belgique était sous la direction de Patrick Fournillier, un chef d’orchestre prestidigitateur qui convoquait dans chaque court extrait musical tout l’esprit de MOZART, ROSSINI, TCHAÏKOWSKI, DEBUSSY, BIZET, MASSENET, OFFENBACH ET VERDI.  Quel exploit. Il offrait un nouveau  visage transcendé à ses musiciens à chaque  nouveau morceau, comme si c’était le fruit d’un long processus d’immersion dans l’œuvre  choisie. Le spectateur pouvait  en plus observer le maître de musique à la fois  de dos et de face, sur grand écran car le concert était enregistré en live  par MUSIQ 3 et diffusé en streaming. Les solistes et les musiciens, pris de près,  livraient toute l’intimité de leur émotion musicale. Pas de doute que l’investissement musical de chaque chanteur était total dans ces instants de partage qui frisaient  l’extase. Ces jeunes talents extraordinaires viennent de multiples horizons, lointains parfois et  ont souvent depuis leur plus jeune âge tout sacrifié à l’art musical. Quelle leçon pour notre société souvent rebutée par l’effort et peu attirée par le mérite!  Armés d’une détermination passionnelle on perçoit qu’ils ont consenti à un investissement sans limite, chacun   donnant le meilleur de soi-même. La puissance et l’émotion pure semblent surgir chaque fois  d’un alliage pénétrant qui  fuse quelque part au cœur  de l’orchestre et y est en même temps parfaitement incorporé. La magie de l’art et celle de la jeunesse intrépide ont  suscité des  salves d’applaudissements et de clameurs enthousiastes dans une salle en adoration et pleine à craquer. Citons avec joie les héros de la fête orchestrée par le jeune metteur en scène français Julien Fišera membre actif d’ENOA  (European Network of Opera Academies). La scène du Palais des Beaux-Arts était habillée par le jeune éclairagiste Arnaud Lhoute. Et sous les feux de la rampe on a applaudi et scandé  la musique de tout cœur:

 

José van Dam, baritone
Amalia Avilán
, soprano
Diana Gouglina
, soprano
Aleksandra Orlowska
, soprano
Kinga Borowska
, mezzo-soprano
Sarah Laulan
, mezzo-soprano
Yu Shao
, tenor
Charles Dekeyser
, bass

 

Le programme complet,  ici : http://www.bozar.be/activity.php?id=14575

 

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