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L’ANGE BLEU (Henrich Mann) au théâtre Royal du Parc

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Du 24 novembre au 23 décembre 2011 et le 31 décembre 2011, à 20h15, sauf le dimanche à 15h, au Théâtre Royal du Parc. Relâche le lundi.

Première adapatation au théatre de L'ange bleu et découverte pour le public d'une atmosphère envoûtante d'un cabaret des années 30 en compagnie du professeur Raat, un vieux célibataire endurci qui va tomber follement amoureux de la célèbre chanteuse Lola-Lola et qui va renoncer à tout pour vivre sa passion. Un spectacle où se mêlent danses, chansons, cirque et théâtre.

Adaptation de Philippe Beheydt, d’après le roman d'Heinrich Mann. Avec Laura Van Maaren, Alexandre von Sivers... Mise en scène de Michel Kacenelenbogen.

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   L’ANGE BLEU, le roman d’Heinrich MANN (1871-1950), frère de Thomas MANN (1875- 1955), est noir. Le film de 1929 de Josef von Sternberg, éperdument amoureux de son actrice  Marlene Dietrich, est noir. L’adaptation faite au théâtre du Parc en 2011 joue des couleurs.

 

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                                             La cruauté y perd et pourtant notre monde actuel a de  cruelles ressemblances  avec l’époque du Black Friday. 

                                             On attendait un hommage vibrant à Marlène Dietrich, la sensuelle, la mystérieuse, l’envoûtante  femme fatale. « Ich bin von Kopf bis Fuß auf Liebe eingestellt ».  On assiste à un spectacle plutôt édulcoré,  dirigé par un maître-dompteur-magicien-directeur de spectacle, fort racoleur (Patrick BRÜLL), magnifique il est vrai, dans son rôle aux contours cyniques mais qui donne vite  un tour pathétique à l’ensemble. Le public est pris à témoin pour l'annonce de la  mort certaine du professeur angélique.

Plus que celui d’un cabaret glauque des années 1925, le décor est  celui d’un cirque. Cela a le mérite de faire vouloir revoir le film, pour son atmosphère, si différente et si troublante. Par contre, la très belle musique égrenée par une délicieuse pianiste (Sophie DEWULF) est un répertoire décalé,  tour à tour, charmant, mélancolique, poétique de  Pascal Charpentier. C'est le beau côté de cette comédie musicale.   On retient son souffle devant les jeux d’équilibriste des deux jeunes artistes de cabaret. Mais  celui que l’on préfère est à coup sûr l’ineffable Alexandre von SIVERS qui a l’air tout perdu dans ce monde de froufrous  factices et vulgaires. Dans les rôles féminins on craque pour la rutilante Madame Loyal (Pascale VYVERE) pleine de bonhommie, de capacité de rebondir et  surtout celle de nous  faire oublier la morosité ambiante.

Devenu clown grotesque pour les beaux yeux de sa belle   -  le professeur Dr. Immanuel Rath, transformé en  « Unrat »  (ordure)  par  les quolibets irrespectueux de ses élèves incultes -, a de quoi faire frémir. Prêt à toutes les déchéances pour l’amour, il est pathétique dans son dernier solo.

 D’autres sont prêts à tout pour l’argent. « They shoot horses don’t they ? ». Même époque sans pitié.  

 

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http://www.theatreduparc.be/spectacle/spectacle_2011_2012_002

 

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