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VV : Tout d'abord, cher Thierry-Marie, voici trois questions dans le cadre des rapports Auteur-Lecteur.

VV : Comment définis-tu ta relation quant à tes lecteurs les plus assidus?

THM : Elle est avant tout amicale, fraternelle, et je fais en sorte que cela soit à double sens par une écoute attentive, mettant particulièrement l'accent sur la sincérité et la franchise quant au ressenti. On me lit, on s'exprime; je réponds, tentant aussi, principalement par l'intermédiaire de mes ouvrages, de jouer un rôle de passeur. D'idées, de pensées, d'émotions et dans ce dernier cas, je crois que cela fonctionne car l'on m'a déjà confirmé que je parvenais à toucher, mes deux derniers romans, "L'île joyeuse" et "Raconte-moi Mozart..." m'ayant permis de conquérir mon public de lecteurs...assidus et il y en a! Satisfaction.

VV : Si tu devais comparer la relation entre l'auteur et le lecteur à un livre ou une histoire, quels en seraient le thème et la nature?

THM : Eh bien il ne s'agirait de toute façon pas de "L'Odyssée" d'Homère: je ne suis pas un Ulysse de l'écriture, pas de pièges ni d'affrontement dans cette relation; ce serait plutôt le genre "Vous avez un message" mais je ne suis pas non plus un Tom Hanks, mon but n'étant pas la notoriété ni de faire du chiffre... Un voyage au cœur de l'humain, pas du Jules Verne, plutôt Eric-Emmanuel Schmitt, l'émotion et la sensibilité au rendez-vous, la simplicité et le sourire "tea-time" mais sincère comme ingrédients principaux avec un zeste d'humour et quelques grammes de bons mots à la clé.

VV : Quel public rêves-tu le plus d'atteindre?

THM : Je n'ai pas réellement de préférence: je touche, ou pas, quiconque m'approche par la lecture, quel que soit son origine ou sa personnalité. J'écris sans trop me préoccuper de la cible, il y a autant de sensibilités qu'il y a d'êtres humains sur terre, tout en restant lucide et conscient qu'on ne peut pas plaire à tout le monde. J'accepte la critique surtout si elle est le fruit d'une réflexion sensée. Il m'arrive d'avoir à faire à des personnes qui me demandent comment je fais pour aboutir à près de 300 pages à partir d'une simple idée; elles sont impressionnées; je leur réponds presque invariablement: "Je ne sais pas. Je le fais pas à pas, tout simplement". Un public-cible? Peut-être celui des décideurs vivant sur un piédestal, l'objectif: les pousser à réfléchir davantage aux conséquences de leurs actes.

VV : A présent voici trois questions dans le cadre de la parution de "Au fil d'Isis", ta sixième publication:

VV : Quels secrets sont à impérativement dissimuler, selon toi?

THM : Quand on se sent plutôt différent, voire fort différent des autres, faudrait-il le dissimuler au commun des mortels? Cela relèverait de toute façon du tour de force car ce que l'on est au fond de soi-même apparaît si facilement et la moquerie serait aisée. Faut-il fuir dans ce cas? Délicat car ce serait attirer davantage l'attention ! Les secrets à impérativement dissimuler? Ceux qui nous mèneraient à être jugés, catalogués, jetés! Ceux qui poseraient un tel cas de conscience qu'il serait difficile de s'en défaire car l'on se ferait à nouveau juger immanquablement ! Terribles sont les choix de vie bien des fois: quel serait le moindre mal dans telle ou telle situation? Et se présenterait toujours une personne pour vous asséner ce qu'il pense de notre choix. Certains secrets doivent donc être aussi bien gardés que des brebis dans un champ. Impérativement pour le bien de chacun!

VV : Pourquoi a-t-on tendance à dissimuler les sentiments amoureux?

THM : La peur de se dévoiler par crainte du ridicule dans certaines situations ou circonstances nous pousse à nous rétracter, à nous taire, la discrétion et/ou la pudeur entrant en compte... Dire "Je t'aime" à quelqu'un, c'est ouvrir une porte dont on perd aussitôt la clé d'une manière irrémédiable. Comment réagira l'autre? On ne peut préjuger de rien. Cacher nos propres sentiments, c'est se lancer dans un impitoyable bras de fer avec soi-même, ce qui est loin d'être bénéfique; de toute façon, notre corps parle souvent pour nous trahir: un geste, une attitude, un regard, une parole; s'en mêlent et s'emmêlent le cœur et l'esprit, des dommages en perspective, pouvant être collatéraux, mais rien à faire: on dissimule, c'est humain...

VV : Dans quels cas extrêmes, peut-on, selon toi, divulguer un secret qu'une tierce personne t'aurait confié?

THM : S'il y a un réel danger pour la personne concernée, une sorte d'état d'urgence, cela pourrait être d'ordre médical ou sanitaire, ou encore relever de la sécurité de cette personne, il faut alors parler quelles que soient les conséquences que l'on occasionne de part et d'autre. Il y aura toujours des avantages et des inconvénients au final, comme celui d'être pointé du doigt pour avoir divulgué un secret ou une vérité dérangeante. Un cas de violence conjugale répétée, par exemple, est de préférence à dénoncer mais auprès la personne appropriée; ici entre en jeu la diplomatie, également la discrétion; quant au mensonge, il se révèle malheureusement parfois indispensable s'il s'agit de se protéger ou de protéger un être cher de la critique ou de la médisance.

 

VV : Merci à toi de faire partager à ton lectorat ces pensées si personnelles, profondes et touchantes !

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