Je pénètre dans le bureau de mon nouveau psychanalyste,
Je lui dis « oh, je n’ai même pas eu le temps de me maquiller »,
Il ne répond rien, enfin si ; il pose sur moi, un regard limpide, profond, un peu surpris.
Une bulle relationnelle, ouverte sur le Monde, qui vole, vole, audacieuse et multicolore, n’éclate jamais ;
une paix exceptionnelle.
La pièce est claire, feutrée, d’où l’on peut voir l’extérieur grâce à une baie vitrée, très grande, limpide.
Soudain, l’agitation, la gesticulation d’une femme venue dont ne sait où, perturbe, empêche le
commencement de la séance.
Je regarde, étonnée et silencieuse l’étrange scène, bruyante et aphone à la fois, blanche.
Le psychanalyste se lève, essaye de faire sortir la femme, visiblement furieuse, par l’ouverture de la baie vitrée
toute ensoleillée.
Une fois dehors, la femme se métamorphose en un livre, puis en plusieurs, répandus sur l’herbe verte et régulière.
Elle disparait, pour vivre encore plus fort.
Je regarde, puis je dis ceci ; « oh on dirait un livre, de la poésie » !
Je trouve ce rêve fort troublant en même temps que plaisant, agréable ;
une sortie envisageable grâce aux mots, au vert de l’herbe, à la lumière, enfin à cette alchimie formidable !
Puis je me réveille, impatiente de tout écrire pour ne rien oublier.
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