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Donner une forme à ce qui est informe.

Donner une forme à ce qui est informe.

Donner une forme à ce qui est informe c’est prendre le risque de la cohérence à tout prix. Partant du principe que c’est notre propre esprit qui suggère le trait nécessaire à cette reconnaissance, fût-elle imparfaite ; cela pourrait sous-entendre qu’il restât  une part inutilisée parce qu’inutilisable, dans la mesure où elle ne saurait rien signifier, serait donc sans usage, à moins qu’on ne la définisse par la force de l’imaginaire en tant que matériau de tous les autres possibles aléatoires. Il n’en demeure pas moins que l’une et l’autre part, si différentes soient-elles, ne sont toujours que le pouvoir, ou l’incapacité de l’imaginaire à concevoir la forme évocatrice nécessaire à la naissance d’un concept.

Par ailleurs, le flot informations,  disparates souvent, pourrait donner l’apparence de l’informe. Ne serait-ce pas alors le moteur de recherche de l’esprit qui collecterait moult éléments en phase avec l’état d’âme d’un instant présent ; flot émotionnel qu’il faut canaliser pour  y trouver son équilibre.

Ainsi ce que l’on peut  former rassure, ce qui ne le permet pas instantanément inquiète. C’est le trait qui donne forme et fixe les limites, car le trait guide le regard dans sa recherche d’accord et de cohérence, il en conçoit une pensée qui devient une référence symbolique, très forte. Parfois l’archétype créatif.

Ainsi l’objet existerait avant toute création en des lieux divers que l’intellect choisirait d’explorer avant de le définir d’un mot et d’un sens. L’objet appartient-il pour partie à la mémoire collective de l’humanité  riche de ses tâtonnements, de ses trouvailles, et de sa culture de l’art sous multiples formes.

Au fait, il reste cette part informe difficilement recevable pour l’entendement en l’état actuel.  Il semblerait que l’abstrait puisse s’en satisfaire, lui accorder le droit d’exister malgré cette apparente incohérence qui le handicape à l’heure du partage.  Pour autant, est-ce que ce qui  n’évoque rien  au départ n’est pas finalement riche de tous les possibles dans l’esprit de l’artiste qui , de la luxuriance féconde au minimalisme saisira l’objet en un seul  trait de pensée dans l’abondance de l’aléatoire ; autorisant, de fait, le spectateur ou le lecteur à cette même liberté d’expression, parfois assez délirante.  

Ce n’est là qu’une réflexion candide en ce samedi matin, alors que je réfléchissais à ce qui pouvait bien nous dicter cet élan surprenant de la création picturale ou littéraire.

 

Pierre WATTEBLED- 13-04-2013.

 

 

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Commentaires

  • Oui, l'être humain admet difficilement qu'il puisse exister ces choses qu'on ne discerne pas. Je crois que c'est l'objet qui crée l'essence du mot, puis la forme en suggère l'usage comme dans un fonctionnement analogique.

    Et donc l'aspect - ou la forme- qu'on en retient conduit à d'autres objets semblables, ou d'autres pensées dans la même lignée, ou même par homonymie..Ne peut-on pas alors imaginer un objet initial présent dans l'inconscient qui surgit par simple résonance, phonème en tant que réponse à des stimulis visuels. Ce qui est possible pour l'objet , les mots,  la pensée, pourrait- l'être corrélativement dans l'art pictural; étrangement ici l'objet initial aboutissant à un objet " imaginé" par similarité ou analogie. L'imagination permet de concevoir à travers son regard propre son propre objet qu'il puisse être représenté communément ou pas ( abstrait). Ceci est très complexe dans le mécanisme de fonctionnement, d'autant qu'il faudrait admettre la part que prend l'intelligence intuitive dans ce processus. Ceci pourrait conduire à penser qu'une part insaisissable apparaît qui va au-delà de ce que l'artiste a ressenti. Le trait, la forme, les couleurs et leurs nuances, représentent-ils une pensée synthétisée en un mot dés la première rencontre avec l'oeuvre. De l'incrédulité à la révélation, l'insaisissable ne l'est plus: sa conception commence secrètement dans l'oeil du spectateur. Alors l'insaisissable naît de ces sensations, en un temps d'émotions propices à l'âme. Peut-être. Quant à l'abstrait il s'offre pareillement requérant la perception exceptionnelle de l'inconscient. Ce ne sont là que des réflexions perso sans aucune garantie donc. Amitiés.

  • administrateur partenariats

    Et pourquoi n'en faites-vous pas une discussion?

  • administrateur partenariats

    Il me faudra le relire encore, Pierre.

    Cette réflexion sur le formel ou l'informel m'intéresse, moi qui ai cherché l'abstraction, si difficile à saisir, que dis-je , comment peut-on saisir l'insaisissable, ce qui n'existe pas, ce qui  est impalpable ??

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