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administrateur théâtres

Une CRÉATION MONDIALE -  « KENNEDY » de Thierry Debroux,

 Le 5ème spectacle de la saison du Théâtre Royal du Parc :

Trois dates:       

Du 14 avril au 14 mai 2016 :– Bruxelles - création

Les 2 et 3 juin 2016 : Théâtre Montansier – Versailles

Juillet 2016 : Festival Off d’Avignon - Théâtre du Chêne Noir


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En quelques mots…

La pièce nous fait entrer dans l’intimité du président des États-Unis lors de cette fameuse soirée au Madison. Marilyn Monroe vient de susurrer «Happy Birthday». John (Jack pour les intimes) et Bobby règlent leurs comptes dans une chambre d’hôtel sous le regard d’une mystérieuse inconnue qui semble tout connaître des deux frères. Un suspense psychologique mis en scène par Ladislas Chollat dont le spectacle Le Père a triomphé à Paris et remporté plusieurs Molières dont celui du «Meilleur spectacle». Il a travaillé avec Fabrice Lucchini, Line Renaud, Robert Hirsch, Dominique Pinon  Créateur d’une sorte de bombe psychologique méticuleusement documentée  et truffée d’irrationnel,  Thierry Debroux est l’auteur du texte dense et percutant.

 

  Est-ce un fantasme ? La femme est-elle l’avenir de l’homme ? C’est ce que semble suggérer  cette femme multiple et  déstabilisante qui hante les rêves des deux frères Kennedy sous les traits séduisants d’Anouchka Vingtier, resplendissante de féminité dans chacune de ses apparitions. Dans chaque éclat du miroir qu'elle tend aux deux frères, chacun  peut tour à tour  y contempler le doute, la conscience, la destinée, le libre-arbitre, le souvenir, la mort ? Ou bien l’égérie,  la muse,  la libératrice, la   consolatrice, l’amour, peut-être ?  A chaque fois, la beauté de l’ange, qui vous tient la main et voudrait vous aider à changer votre destin.  Elle l’avoue elle-même : « Ich bin eine « Mystère » … » Pendant  parodique d’ « Ich bin ein Berliner ? » Tour à tour, un ying et un yang splendidement incarnés qui ne fascinent pas que le président.  Entendez-la :

Jack : Qui êtes-vous ?

La femme : C’est un prénom que tu veux ? De toute façon, tu ne te souviens jamais des prénoms. C’est dommage que tu sois cloué là...La vue est sublime d’ici.

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Jack : Comment savez-vous que j’allais occuper cette suite ? Je ne le savais pas moi-même...

La femme : Ich bin eine «  Mystère » !

Jack : Bon, ça suffit. J’appelle la sécurité...

La femme : Tu veux que j’approche le téléphone ? C’est le corset qui te gêne ? L’homme le plus puissant du monde porte un corset à cause de son mal de dos tout cassé. Je trouve ça plutôt mignon. Mais attention, ce corset pourrait te jouer des tours... 

  Personnages et décor hyper-réaliste font tout de suite penser aux tableaux d’Edward Hopper. Les admirables costumes de Jackye … Fauconnier et les décors de Geneviève Périat  prolongent avec  humour l’illusion artistique. Les vidéos d'époque coulent comme un immuable sablier sur l'action psychologique. Elle se situe le 19 mai 1962 dans une suite luxueuse d’un hôtel de New York.

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  Alain Leempoel (JFK), Dominique Rongvaux (Bobby) et Anouchka Vingtier composent  le trio d’enfer qui va rejouer comme un thriller, l’Histoire qui s’arrêtera le 22 novembre 1963 à Dallas.  L’action plonge  dans la souffrance abyssale du président : il a le dos qui part en miettes. Il fait le point avec son frère Bobby et  confie par bribes, les relations difficiles du clan avec le père qui, grâce à l’argent, l’a fait élire président. Le texte pointe les manipulations,  l’absence d’amour de Rose, sa mère, le mariage malheureux avec Jackie, l’hypocrisie des apparences.  Sa relation  avec Marilyn fait voir à JFK combien en fait,  ils se ressemblent.  Au passage, le texte détrousse les dossiers compromettants avec les caïds de la Maffia, la pègre de Chicago, les  rouages cachés de la famille Kennedy et les  malédictions qui la rongent. Est-ce ainsi que nous ignorons tout des puissants qui nous dirigent? Est-ce ainsi que nous aimons parfois dans nos familles ?

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  Le mythique JFK est un infirme qui pourrait hurler de douleur et cache sous son bronzage légendaire et son sourire de héros,  un immense mal-être physique et moral. Il ne sait pas combien de temps il pourra cacher au monde ses infirmités. « Un président infirme ne fait pas rêver, alors je dissimule ! » articule-t-il. Se présenter aux  yeux du monde, lui aussi, en chaise roulante, lui fait horreur. « Plutôt crever ! »  Son monde intime est un cauchemar, il avoue ne pouvoir se supporter que grâce aux drogues et au sexe. Cerné par ses hallucinantes rencontres avec la Femme-miroir, il attend désespérément les injections de procaïne  du docteur Feelgood  et parle vraiment pour la première fois avec son frère Bobby tandis que La Femme-miroir décortique sans relâche, chacun des deux frères, à la façon d’une entomologiste pour percer leur vérité.

  La mise en scène dynamique  de Ladislas Chollat s’emploie à maintenir brillamment le rythme soutenu d’un roman d’espionnage. On assiste, le souffle coupé,  à de violentes chevauchées d’amour dans une sorte de course constante contre la mort! Le jeu scénique intense du trio est impeccable et  millimétré mais le Temps gagne toujours.  Humilité: « Si toi qui portes le monde sur les épaules, tu n’es pas maître de ton destin, qui pourra se vanter de l’être… ? »

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 http://www.theatreduparc.be/Agenda/evenement/62/36.html

KENNEDY
de Thierry Debroux.

Du jeudi 14 avril au samedi 14 mai

Avec : 
Alain Leempoel
Dominique Rongvaux 

Anouchka Vingtier

Mise en scène : Ladislas Chollat 
Assistanat: Catherine Couchard
Scénographie : Emmanuelle Roy
Lumières : Alban Sauvé
Costumes : Jackye Fauconnier
Création make up et coiffure : Bouzouk 
Musique : Frédéric Norel
Durée : 1h30 sans entracte

Avec l’aide de Panache Diffusion et de la Compagnie Nationale 12.

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Commentaires

  • administrateur théâtres

    L’image contient peut-être : texte

  • administrateur théâtres

    Du 20 février au 2 mars 2018
    Théâtre Jean Vilar

    Réservations
    0800/25 325
    www.atjv.be
  • administrateur théâtres

    Bonjour à toutes et tous,

    Vous le savez sans doute : notre spectacle KENNEDY qui a connu un beau succès à Bruxelles puis à Versailles, se jouera pendant tout le Festival d’Avignon du 6 au 30 juillet.

    Le festival off c’est plus de 1200 spectacles ! La concurrence est donc rude ! Si vous venez au festival,
    Si vous avez des amis qui vont au festival ou qui sont en vacances à proximité d’Avignon, Aidez-nous à remplir la salle.
    Venez voir ou revoir KENNEDY ou conseillez ce spectacle si vous l’avez apprécié.
    Les 6, 7 et 8 juillet les places seront à 8 €, pour obtenir ce prix, il faut faire la réservation uniquement par téléphone au +32(0)4 90 86 74 87 et en mentionnant qu’il s’agit des places à ce prix.

    Le spectacle se jouera tous les jours sauf les lundis au Théâtre du Chêne noir à 15h.

    Théâtre du Chêne Noir

    8 BIS, RUE SAINTE CATHERINE

    84000 AVIGNON

    RÉSERVATION : 04 90 86 74 87

  • administrateur théâtres

    th?id=OIP.M908ae6b50bca3012b4edd4d42b132033o0&w=150&h=105&c=7&rs=1&qlt=90&pid=3.1&rm=2Ce jeudi 2 et vendredi 3 juin 2016

  • administrateur théâtres

    à V E R S A I L L E S !

  • administrateur théâtres

    « Kennedy » ( au Théâtre du Parc à Bruxelles, jusqu’au 14 mai – du 6 au 27 juillet au Chêne Noir, Festival Off d’Avignon) :

    au-delà de l’hagiographie, dé-mythifié, John Fitzgerald Kennedy tel qu’en lui-même, fantoche de son père, programmé pour réussir, handicapé par de terribles souffrances, tout à son addiction sexuelle, mais trouvant sa place dans l’Histoire. Thierry Debroux, cette fois encore, a réussi à donner exacte vie à un personnage, à une réalité historique. Son imposante documentation est devenue réel théâtre – dans la caractérisation de son « héros », dans la pertinence, le découpage et le rythme de ses dialogues, dans l’invention bienvenue d’une figure féminine aux multiples facettes, écho de toutes celles-là qui ont croisé ou déterminé l’existence de JFK, prophétique aussi. La mise en scène de Ladislas Chollat est en remarquable harmonie scénique avec ce texte. Alain Leempoel est un Kennedy plus complexe, Anouchka Vingtier la femme de toutes les femmes, Dominique Rongvaux, Bob, le frère « au service de ». La réalité s’est faite théâtrale ; elle est en devenue plus réelle.

    (crédit photos Aude Vanlathem)

    Stéphane Gilbart  www.theatreduparc.be

  • administrateur théâtres

    Alain Leempoel – Portrait d’un comédien.

     29-04-2016 -  00:03:44

    Quelques mois après avoir signé sa première mise en scène avec « Deux Hommes Tout Nus » au Public, Alain Leempoel va jouer John Fitzgerald Kennedy et c’est sans doute la première fois qu’un comédien endosse ce rôle sur une scène de théâtre. Un cadeau que lui a fait l’auteur Thierry Debroux qui, dans « Kennedy », place JFK face à son frère Robert le soir du fameux « Happy Birthday, Mister President » de Marilyn Monroe. A cette occasion, Alain Leempoel revient sur sa carrière de comédien mais aussi de producteur.

    « Kennedy » au Théâtre Royal du Parc jusqu’au 14 mai
    www.theatreduparc.be

    http://www.az-za.be/fr/alain-leempoel-portrait-dun-comedien/

  • administrateur théâtres

    Dans l’intimité de JFK

    Le 19 mai 1962, après avoir entendu Marilyn Monroe lui susurrer un “Happy birthday mister president” d’anthologie devant des millions de téléspectateurs, John Kennedy discute librement avec son frère Bobby du passé, du présent et du futur dans une chambre d’hôtel cossue. La mise en scène de Ladislas Chollat supporte élégamment ces échanges privés : voilà le spectateur renvoyé dans le passé, celui de l’intimité du clan Kennedy, celui de l’Amérique des années 60 mais aussi celui de la robe en gaze de soie cousue à même la peau de Marilyn ou de la jolie silhouette de Jackie Kennedy en tailleur Chanel…

    Le texte de Thierry Debroux retrace tous les aspects du parcours des Kennedy : politiques, familiaux, psychologiques, médicaux et sexuels. Ce partage est captivant à plus d’un titre. D’abord parce qu’il renvoie à l’Amérique des années 60 (guerre froide, engagement militaire au Viêt Nam, ségrégation raciale, conquête de l’espace, invasion de la “Baie des cochons”, rôle de la mafia etc…), mais aussi parce qu’il met en évidence les aspects privés de la vie du président, comme son insatiabilité sexuelle ou sa très mauvaise santé, la première étant d’après lui une conséquence de la deuxième. En parlant de Jackie, il explique : “je ne la trompe pas, je me soigne”, n’a-t-il pas été “toute sa vie, un enfant qui va mourir” ?

    Thierry Debroux n’a pas cherché à reproduire la réalité. Il s’en inspire et l’enrichit : les discussions sont entrecoupées par les interventions d’une jeune femme mystérieuse qui semble tout connaître du clan Kennedy, sans que l’on sache vraiment de qui il s’agit. Ange ou démon (“envoyée par Khrouchtchev ?”), elle n’exige rien mais s’impose, confrontant les frères Kennedy aux vérités qu’ils auraient préféré ne pas affronter.

    Mené tambour battant par Alain Leempoel qui interprète brillamment le personnage du président au “charme à faire tomber un oiseau du nid”, le spectacle est centré sur les problèmes privés du clan Kennedy et cela lui confère son originalité. L’intervention d’Anouchka Vingtier donne une dimension surnaturelle au récit tandis que Dominique Rongvaux en ministre de la justice joue un Bobby Kennedy moralisateur incapable d’assumer ses désirs. Le décor cosy, les images anciennes judicieusement projetées et les références historiques passionnantes font de ce spectacle une belle réussite, une immersion captivante dans un passé révolu.

    Catherine Sokolowski

  • administrateur théâtres
    Publié le 26 avril 2016
    Plans rapprochés sur un homme célèbre, un personnage historique, dont la vie... et la mort, ont largement défrayé la chronique: soit la réinvention d'un mythe et un"american dream" version hard.

    On parlerait de "biopic" (biographical motion picture), à la façon de certains films, mais de dernière tendance, celle qui s'attache davantage au côté humain du personnage connu qu'à la reconstitution historique (un exemple:"Le Discours d'un roi" de Tom Hooper). 

    La pièce de Thierry Debroux est un instantané de la vie d'une famille, surtout de sa figure la plus représentative, repérable même par ses seules initiales: JFK, soit John Fitzgerald Kennedy. Et cela se passe très exactement dans la suite de l'hôtel Madison où se déroule une soirée en l'honneur de l'anniversaire du Président des Etats-Unis, 35ème du nom. C'est une soirée importante, relayée par la télévision... Nous sommes en 1962, JFK sera assassiné à Dallas un an plus tard.
     
    En scène John/Alain Leempoel et son frère Bobby/Dominique Rongvaux, après l' "hommage" d'une certaine Marilyn Monroe devant les quarante mille démocrates réunis pour l'occasion... Un hommage qui s'était avéré un moment très personnel et évocateur, suscitant bien des commentaires... 

    Les invités attendent le retour du héros de la fête, le bain de foule obligé, mais John se trouve dans l'incapacité de se mouvoir ; il s'offre quantité de rasades d'alcool et attend une piqure salvatrice qui, le médecin tardant à arriver, sera donnée par Bobby. Des piqures, il y en aura entre les deux frères, et des souvenirs intimes et délicats seront évoqués.

    On découvre alors l'envers du décor, la face cachée de l'homme fringant : une maladie qui lui ronge les os et un mal plus grave, une sorte de malédiction qui frappe toute la famille. 
     
    Mais le plus surpenant viendra des irruptions inopinées - des hallucinations ?- d'un personnage féminin (Anouchka Vingtier) à personnalités diverses, brune ou blonde et même double... Qui donc est cette femme qui ose défier Kennedy en lui jetant à la face bien des révélations ?  Une piste, son "Ich bin eine Mystère" qui rappelle le "Ich bin ein Berliner"("Je suis un Berlinois") dit par Kennedy lui-même, ponctuant son discours de président des États-Unis en visite à Berlin-Ouest (26/06/1963 lors des 15 ans du blocus de Berlin). Femme qui tend un miroir, femme qui est une petite voix interne, une conscience, femme ange-gardien... Le spectateur s'en fera sa propre idée.

    Par elle, on apprendra (ou on se souviendra) que la fortune familiale fut établie grâce à la spéculation, la prohibition, les liens avec la pègre de Chicago et la maffia, que cette famille était littéralement programmée pour la plus grande réussite, que dans cette famille dynastique l'ambition prenait la place de l'affection... et bien d'autres choses encore.

    La moins importante n'est pas cet intéressant parallèle avec les personnalités de Marylin-la scandaleuse fragile et de John (dit"Jack") le fanfaron cachant un mal-être moral et physique.

    Grâce à ce rouage imprévu, ce grain de sable, la pièce accroche et évite le trop attendu. Un suspense s'installe et atténue la solide documentation qui a construit la pièce. Présente sur scène grâce à la vidéo, l'image-document d'époque est utile et bien intégrée dans l'action quoique parfois un peu trop envahissante. 

    La mise en scène de Ladislas Chollat suit la trame de la pièce et sa direction d'acteurs bénéficie des atouts sûrs de deux grands acteurs qui rendent leurs personnages captivants. Le décor et les costumes, fidèles aux modèles originaux, s'inscrivent dans une scénographie conventionnelle d' Emmanuelle Roy.

    http://www.ruedutheatre.eu/article/3274/kennedy/?symfony=0ff515f596...

  • administrateur théâtres

    Crédit photos : Aude Vanlathem

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