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Mardi 5 avril 2011 de 12h30 à 13h30
Mondzain, un peintre de l’Ecole de Paris à l’identité étoilée

Conférence de Raya Baudinet-Lindberg (critique d’art)

12272725071?profile=originalPeintre du Montparnasse des années vingt, auquel il emprunte un temps les styles et les courants, il ne s’inscrit pourtant dans aucun. Seuls les peintres de l’École de Paris, appellation restrictive, peuvent le compter parmi eux. Un courant porté par la vague d’émigration venue pour la majorité d’Europe de l’Est, qui retient moins par sa spécificité formelle, que comme une étape décisive de la radicalisation du fossé creusé entre l’art officiel et l’art indépendant au début du XXe siècle. Le personnage d’Arlequin au costume bigarré qu’il peint à plusieurs reprises à l’instar de Picasso et de Derain dont il fût l’élève et l’ami, figure bien ce mélange des genres et des nationalités via un maître mot : la liberté hors des normes et des conventions de l’époque tant sociales qu’artistiques. De fait, l’homme a côtoyé les plus grands Picasso, Modigliani, Othon Friesz mais aussi Apollinaire pour ne citer que ceux-là. Compagnon de tablée des cafés de Montparnasse, il reste un témoin d’exception des prémisses de l’art moderne. Demeuré rétif aux avant-gardes, il a toujours considéré la période classique où trônent Rembrandt et les peintres du Quattrocento comme le maître étalon de sa réflexion picturale. Il écrit dans ses carnets en 1920 : « Je suis resté méfiant envers le monde, j’ai toujours peur d’être renversé, c’est pour cela que dans chaque effort de mon art est souligné avec une force égale, soit un objet, soit un être humain. Il faut que chaque forme, chaque ligne, soit enfermée dans une forme nette, que rien ne la puisse renverser. Les figures doivent être formées d’une construction musculaire solide et où elles sont placés, elles ne peuvent être ailleurs : C’est là et non pas là. La certitude dans la forme est la seule vérité. » Si la galerie Druet et la galerie Paul Guillaume l’exposent dès 1922, il est surtout présent dans les salons parisiens notamment aux Indépendants de 1920 à 1946. Il découvre l’Algérie en 1925 et partage sa vie entre Paris et Alger jusqu’à l’indépendance du pays en 1962. Quatre ans après sa mort, survenu en 1979, le Musée Granet d’Aix en Provence lui rend un important hommage. Régulièrement exposé à Paris, notamment au musée Bourdelle, au musée d’Art Moderne et au Musée d’art et d’histoire du Judaïsme, cette conférence sera l’occasion de le faire connaître auprès d’un plus large public, alors qu’une importante exposition rétrospective est prévue à Varsovie au printemps 2012.

 

Adresse
Musée Juif de Belgique
Rue des Minimes 21
1000 Bruxelles
02 512 19 63
edu@mjb-jmb.org

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