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Cher Pierre,

 

 

Le ciel est maussade aujourd'hui,

l'air est un peu froid.

Oh non, je ne veux surtout pas que vous trépassiez !

Une fois parti, vous convoquez a quoi bon,

 à chaque instant, n'en doutez pas,

tout me semblerait faux, insensé !

Peut-être alors vous écrirais-je autrement.

Seule la vie me plaît et m'intéresse.

Si vous partiez, ce serait tout bêtement absurde ;

je ne trouve pas les mots pour exprimer tout cela !

Si vous partiez, oh infinie solitude,

 un bout de moi s'en irait avec vous ;

ici je serais donc devenue incomplète !

Souvent vous me parlez de votre mort,

en avez-vous peur à ce point ?

Moi, c'est l'idée de la perte des visages de mes proches

qui m'attriste prématurément, m'assombrit parfois.

Ne plus pouvoir étreindre ma fille,

 les gens que je chéris à l'instar de vous,

me terrifie, ma glace tout autant !

Mon corps je le prive d'une certaine façon,

l'assoiffe, ne l'autorise pas suffisamment

à l'étreinte amoureuse,

 à son plein ensoleillement ;

 sa grande saison , alors j'écris.

Pensez à la "petite Lucie".

Etre artiste, créatrice,

nécessite une grande maitrise de soi,

la soif de son corps, cet appétit immense ;

c'est un engagement informel,

cette petite porte entrebâillée dans sa tête,

franchie en catimini,

 au sein même de ce monde que j'aime,

que je ne veux point déserter, quitter.

J'aime la vie dès lors que vous vous y trouvez.

 

Bien à vous.

 

                                                                                Isabelle

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