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Ce que je retiens, ce que je vis.

Ce que je retiens, ce que je vis.

 

Ce que je retiens,

Ce que je vis :

L’effleurement,

Le frôlement

Ressenti furtif :

Insaisissable présence,

Arabesque passagère,

D’un mouvement réel

Ce que je retiens

A peu près rien

De l’esquisse première :

La grâce d’un trait,

Le fil du passant

Qui ne peut recoudre

L’invisible blessure

Et voilà qu’il inscrit-

Geste désespéré-

Le soupir indicible

De l’âme déchirée.

Ce que je retiens

A peu près rien…

Le chant de la sève

Bouillonne note à note

L’avenir des rêves

Un tourbillon d’allégresse

Le raisin au pressoir

Exprimera son nectar

Jusqu’à la lie noire

Nul ne sait qui est mort

Au terme de l’ivresse.

Dans l’espace zébré

S’attarde le pleur carmin

D’un vieux sarment de vigne.

Ce que je retiens

A peu près rien

L’ébauche taille le vide

A seule fin de le remplir

Puisque le ciel n’en veut

J’abandonne la cime des arbres

Je glisse le long des troncs

Où s’enracinent mes pensées ;

Sur un lit de mousse

L’insaisissable présence

Effluve âcre d’humus

Prend corps dans le décor

Enfin, l’objet apparaît

En un rai de lumière…

Ce que je retiens

Ce que je vis

Ce que je nomme

En un trait indéfini,

Certain visage me baise,

M’effleure…

Frôlements furtifs,

 Feulements de feu

En une folle attente…

Alors qu’il me semble

Que tout se consume

Et que tout s’inscrive.

 

Pierre WATTEBLED- le 24 janvier 2015.

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