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Ce qu'en pensent les autres



Ce qu'en pensent les autres n'est pas important,

Il n'y a que son chemin qui le soit vraiment,
Celui peuplé de ces humeurs vagabondes
Et de ces rêves fous qui ont fait le monde.

Et ma folie l'ai-je imaginée,
Là, tout près du feu, quand je n'étais qu'un enfant,
Quand la flamme s'emparait de ma pensée
Et que rien ne ressemblait à un tourment ?

Car ce dernier est une tige maîtresse,
Le socle d'une éternelle statue,
Figée sans vie, dont la main traîtresse
Comme une corde étrangle toute vue.

Vient-il d'un précoce jugement des autres,
D'un frère, d'une soeur trop attentionnée,
D'un ami, ennemi, à l'objet tout autre,
Et qu'ainsi la lumière ne serait pas née ?

Ce qu'en pensent les autres n'est pas important,
Et si, tôt, quelque prisonnière racine
Venait à croître près de son feu éclatant,
Que nos rêves fous à jamais noient son crime !

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Commentaires

  • Merci pour votre appréciation, Josette, ainsi que pour votre commentaire.
    Très bonne journée, amitiés, gilbert.

  • Bonjour Gilbert,

    Excellente méditation, pour un lundi d'automne, qui donne des idées nouvelles. Loin de ce site par moment, c'est toujours avec beaucoup de plaisir que je viens puiser tous ces mots qui nous sont chers.

    Amitiés Josette

  • Merci Joëlle, Merci Gil pour vos appréciations.
    Il faut tracer sa route en dépit des obstacles.Nous avons tous un rêve secret. La mise en application, elle, par contre n'est pas un rêve ! Elle demande obstination, sacrifices, parfois déchirements, éloignements, chagrins, atteinte aux souvenirs... Là-bas est la lumière. Amitiés, gilbert.

  • Bonjour Gilbert

    Pouvoir penser à ma guise et laisser mes idées vagabonder m’a été nécessaire très tôt. C’était peut- être bien pour échapper au premier monde qui fut celui de ma famille, à savoir un quartier d’après-guerre fait de vieux baraquements aux toits qui fuient, insalubres, sans eau potable, sans électricité, avec un maigre chauffage à charbon, la puanteur des eaux d’une sècherie à betteraves, la compagnie des souris et des rats, et où j’ai eu à connaître comme mon frère et mes sœurs toutes les maladies infantiles et contagieuses qui avaient cours à l’époque y compris la tuberculose. Cette façon de penser me servait, nous servait aussi pour jouer et pour remplacer les jouets, les autos, les poupées, les ballons qu’on n’avait pas. Et je me dis souvent, c’est fou le génie qu’on a, enfant, et qu’on ne sait pas préserver longtemps, à être trop sérieux.

    Bonne journée. Amitiés. Gil  

  • Merci Adyne pour votre appréciation.
    La pendule à remonter le temps existe. Une petite visite pour la remettre à l'heure et bien des cieux peuvent s'éclaircir !
    Très bonne soirée, amitiés, gilbert.

  • Un poème à méditer...Merci Gilbert pour ce partage.

    Amitiés.

    Adyne

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