Statistiques google analytics du réseau arts et lettres: 8 403 746 pages vues depuis Le 10 octobre 2009

administrateur théâtres

Brel is Brel

Jacques Brel, notre poète, chanteur, compositeur belge, à qui on aurait bien aimé décerner, comme à  Dylan ce jour-là, un  prix Nobel posthume bien mérité, a fait sa joyeuse entrée en fanfare au Wolubilis, à bord d’une vraie  Rolls : grâce à  la complicité du Brussels Jazz Festival  avec le chaleureux chanteur de jazz David Linx.

On a assisté à un spectacle de haute qualité, où rien n’est laissé au hasard, où rien ne manque, où tout est à emporter « sur l’île déserte », comme le disait son ami Georges.  Il s’agit d’un fervent projet sous forme de libres variations qui  rend un touchant hommage au Poète Lauréat des belges.

big

 La salle  est comble. Les musiciens du bateau ivre  en costume  Navy Blue sont rangés sur des gradins, derrière leurs sages pupitres de concert classique étoilés d’une loupiote, face au public. Comme pour  une  assemblée nationale musicale, on peut compter de bas en haut : un rang de quatre saxos et bois ; puis celui des trombones et enfin les trompettes. A gauche sur le plateau, il y a  la pianiste, Nathalie Loriers, seule femme de la Big Band ; entre deux,  la contrebasse et la panoplie de vibrantes  percussions. La prestation sera inoubliable. Le jazz est là. Les  musiciens  se déplacent et viennent chacun à leur tour faire leur Java devant le micro, pendant que David Linx, se promène de long en large avant de reprendre couplets ou refrains et longues harmoniques. Un souffle épique traverse le plateau, un vent de chaleur humaine.

Le CD est sorti en juin 2015. La surprise vocale vient de la tessiture du chanteur qui manie les octaves avec une aisance  vertigineuse, et rappelle tantôt Brel, tantôt Nougaro. Mais c’est du Linx bon teint, un capitaine musical particulièrement inspiré, artiste généreux en chemise  purple red, courtois et plein d’humour qui surfe sur les paroles et la musique du grand Jacques avec respect et joyeuse liberté, et qui chante des jazzy vocals et talking-singing tongues, les yeux dans les yeux avec la pianiste! Sacré Mathilde !

big

 Plusieurs des membres du BJO se sont  succédé à l’arrangement des chansons mythiques du florilège : Pierre Drevet,  La chanson des vieux amants, Mathilde ; Dieter Limbourg, Le plat pays, Amsterdam,Vesoul ; Lode Mertens, Quand on n’a que l’amour, La valse à mille temps ; Gyuri Spies, l’ingénieur du son, Ces gens-là, Isabelle, dans une superbe version anglaise ; Frank Vaganée, La ville s’endormait, Bruxelles  and last but not least, Nathalie Loriers, la pianiste,  pour  Ne me quitte pas… David Linx invoquera aussi  la figure de Toots Thielemans, une autre grande figure belge  dont on a pleuré la disparition l’été dernier.

brel_live_small.jpg

 Et de temps à autre, cela swingue carrément  en langue originale,  avec Amsterdam, dans  une traduction anglaise magnifique de David Bowie. C’est dire que la boucle est bouclée, le cercle  refermé. Celui des poètes disparus ? Et on pleure tous  à chaudes larmes avec le titre nostalgique  tellement bouleversant de Oh ! mon amour! 

Le plat pays, un hommage au père de Linx, évoque quant à  lui, incontestablement, avec ce solo saxo méditatif puissant, ce pays qui est « le nôtre ». C’est ce qu’ont murmuré dans un même souffle, une salle totalement conquise et l’artiste sur scène.

big  

 

http://www.wolubilis.be/index.php?page=1&id=49&pid=666&year=2016&month=10

En tournée: 

 23 nov 2016
 
 20:00

Warschau (PL)

 17 mar 2017
 
 20:30

Théâtre Chassé, Breda (NL)

 18 mar 2017
 
 20:30

Centre Culturel, Huy (B)

 24 mar 2017
 
 20:00

Centre Culturel, Soignies (B)

 30 mar 2017
 
 20:00

La Ferme du Biéreau, Louvain-la-neuve (B)

 02 mai 2017
 
 20:00

Centre Culturel, Dinant

 

 

Envoyez-moi un e-mail lorsque des commentaires sont laissés –

Vous devez être membre de Arts et Lettres pour ajouter des commentaires !

Join Arts et Lettres

Commentaires

  • administrateur théâtres

    1208539_456915437759297_149346757_n.jpg?oh=99f413be197cb81f9043e7a2fac19f00&oe=589A2F90

  • administrateur théâtres

    14095748_10157292965485285_1434473133211311615_n.png?oh=b1375fb713cd5d5db87e7762650a0804&oe=58A28DDE

  • administrateur théâtres
    Davidlinx_brel_span3
    10/16/16

    David Linx & the Brussels Jazz Orchestra
    Brel
    Jazz Village

    Perhaps you know him from the long-running off-Broadway hit Jacques Brel Is Alive and Well and Living in Paris, which remains a vital, much-performed revue a half-century after its debut. Or you know him from the massive, maudlin Terry Jacks hit “Seasons in the Sun,” based on his “Le Moribond”—or, most likely, from the endlessly covered “If You Go Away,” the rather faithful translation of his “Ne Me Quitte Pas.” Yet no matter your entry point, chances are you’re unaware of the immensity of Brussels-born Jacques Brel’s contributions to the arts, as an actor and singer, but foremost as a songwriter, arguably the finest craftsman of chansons in the history of modern music.

    Fellow Belgian David Linx, one of Europe’s most gifted and versatile jazz vocalists, is fully aware of Brel’s prowess. So are all 16 members of the vibrantly imaginative Brussels Jazz Orchestra. Together, in their second album-length union (following 2007’s Changing Faces), they shape the sort of sterling jazz tribute that Brel’s work has deserved for far too long.

    “Ne Me Quitte Pas” is here, magnificently rendered. David Bowie fans might recognize the haunting, briny “Amsterdam.” The eight other tracks (plus two bonus cuts) will likely be unfamiliar. Yet, from the ruminative tenderness of “La Chanson Des Vieux Amants” to the swirling, champagne-popping revelry of “Bruxelles,” they are all worth discovering, savoring and treasuring.

This reply was deleted.

Sujets de blog par étiquettes

  • de (143)

Archives mensuelles