J'ai bien souvent besoin de rire.
Parfois l'insolite m'amuse.
Si tout est trop banal, je ruse.
J'évoque du grotesque, ou pire.
Ô nos fous-rires innocents,
Ces éclats spontanés de vie
Quand enfants pleins de fantaisie,
Nous existions à cent pour cent !
Chacun y allait de son rôle.
Mots cocasses ou singeries
Imitations et moqueries,
Qui allait être le plus drôle ?
Quand cela se passait la nuit,
Mon père grondait d'une voix forte.
Ses trois filles derrière leur porte
Pouffaient encore après minuit.
Hélas ! à présent solitaire,
J'essaie de voir la vie en rose,
De ne pas devenir morose
Et surtout de ne pas me taire.
Je soliloque et je souris,
Répétant des propos d'antan,
Poires et comptines pour enfants,
Engendrant la joie de l'esprit.
26/12/2004
Commentaires
" Rire exutoire,
rire trompe-la-mort,
politesse du désespoir,
rempart aux invasions barbares,
oui mais, jouer avec les mots pour déjouer la mort,
c'est bien par l'esprit que l'on vit"
Michel, j'apprécie beaucoup !
Et c'est bien vous.
Selon conversation avec Dominique d'Oli,
Je me suis dit que vous les hommes motivés du réseau,
les poètes et écrivains,
vous pourriez faire une sorte de rubrique masculine pour résister, équilbrer, assainir
toute cette affectivité féminine dans le sentiment toujours de sympathie et extatique.
une sorte de club de l'humour, même noir, de l'esprit critique et caustique
Liliane aussi vous donne raison par son propos.
Très en verve et inspirée, bravo
Un petit coin de mon enfance resurgit à vous lire, Suzanne !
Rions, le plus que nous pouvons, peu importe de quoi et de qui, intelligemment et sottement, à l'excès ou parcimonieusement, rions de nous, des autres , de ce qui est triste au lieu d'en pleurer, rions encore tant que nous sommes en vie, tant que nous avons de l'espoir, tant que nous le pouvons encore.
Merci.
Rire exutoire, rire trompe-la-mort, politesse du désespoir, rempart aux invasions barbares, oui mais, jouer avec les mots pour déjouer la mort, c'est bien par l'esprit que l'on vit