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Ancien Testament: Josué

12273249866?profile=originalC'est le sixième livre de l' "Ancien Testament", qui continue le récit du "Pentateuque". Josué, fils de Nun, de la tribu d'Ephraïm occupait une position assez élevée au service de Moïse. Il avait déjà été mis à la tête des troupes lors des malheurs consécutifs à l'exode d'Egypte. Il avait mis en fuite les Amalécites ("Exode, XVII-8) et accompagné Moïse sur le mont Sinaï ("Exode, XXIV, 3), sans pourtant jouir lui-même de la révélation divine. Il fut le défenseur de l'autorité de Moïse ("Nombres" XI, 27). Avec Caleb il se distingua lors de l'exploration de la Terre Promise, par sa fidélité à Dieu et à la vérité ("Nombres", XIV, 6 et suiv.). Ses dons d'homme énergique et juste lui valurent le privilège d'entrer avec Caleb, seuls parmi tous les Israélites âgés de plus de vingt ans, au pays de Canaan. Il était donc parfaitement préparé à la mission que Dieu voulait lui confier: poursuivre l'oeuvre de Moïse. Il devait conquérir la contrée de Canaan par les armes et en faire le partage entre les douze tribus d' Israël, de telle manière que toute envie et toute dispute disparaissent à jamais du peuple élu ("Josué", I, 8). Il accomplit cette double tâche brillamment, avec courage et sagesse, et c'est la relation de ces faits qui forment le fond du livre de "Josué". La conquête de Canaan fut favorisée par des circonstances qui mirent en relief la protection constante exercée par Jahvè sur son peuple: démembrement de ce pays en plusieurs petits états constamment en guerre l'un avec l'autre, et la non-intervention des trois grandes nations voisines, égyptienne, hittite et assyro-babylonienne, probablement engagées à cette époque dans des luttes intestines. Josué passa miraculeusement le Jouradin et commença ainsi à pénétrer, tantôt pacifiquement, tantôt à main armée, en Cisjordanie. Jéricho, cité défendue par de hautes et solides murailles, est la première à tomber, manifestement grâce à l'aide miraculeuse de Jahvè. La voie étant libre, c'est une ville située plus à l'Ouest, Aï, qui est alors occupée. La pénétration vers le sud va commencer. Près de Gabaon (l'actuelle El-Gib), la coalition des rois de Jérusalem, d'Hébron, de Jarmuth, de Lakis et d'Eglon, veut lui interdire le passage, mais est vaincue par Josué. A l'occasion de cette rapide et complète victoire, le récit biblique nous met en présence du miracle de l'arrêt du soleil au commendement du vainquer, miracle rendu nécessaire pour prolonger la bataille. Des catholiques interprètent cet acte du thaumaturge comme une hyperbole, suggérant que l' Ecriture veut faire entendre que le soleil ne se coucha pas avant l'anéantissement de l'armée amorrhéenne. Toutefois, un chercheur israélite, M. Vélikovsky, dans un livre publié à Paris en 1951: "Mondes en collision", propose une explication toute différente de ce phénomène, dont il admet la possibilité, en se fondant sur les données astronomiques chinoises et mayas. La conquête du pays de Canaan devint définitive après la victoire de Josué sur les rois alliés près du lac Mérom. Le sage Josué, pour assurer l'occupation du pays conquis, récompenser chaque tribu et la rendre responsable de la défense de sa part du territoire conquis, donna à chacune des douze tribus une partie de la terre canaanéenne. Il y avait treize tribus, mais comme la tribu de Lévi devait rester sans territoire propre, la répartition se fit entre les douze autres. Ce partage de la Terre Sainte a toujours eu une grande importance aux yeux des Israélites; cette importance passa peu à peu du domaine pratique à la mystique juive et, comme en témoigne le ch. VII de l' "Apocalypse", survécut à la destruction de Jérusalem et à la perte de la nationalité juive.

Le livre de Josué, bien qu'il continue l'histoire de la révélation depuis Moïse jusqu'aux années qui suivirent immédiatement la mort de Josué, constitue un écrit complet et indépendant. Le but du narrateur est de démonter comment, de toutes les promesses divines énumérées au début du livre, aucune ne resta sans accomplissement. Aussi, choisit-il les événements les plus aptes à mettre en relief l'action providentielle et miraculeuse de Dieu en faveur de son peuple. Le style, en même temps que quelques particularités linguistiques, le distinguent des cinq livres de Moïse; il ne se trouva d'ailleurs jamais uni au "Pentateuque". Les exégètes pensent que seule une toute petite partie avait été écrite par Josué lui-même. Ils supposent que le reste de l'oeuvre a été écrit dans les premières années du règne de David (1012-972 av. JC), parce qu'on y présente des événements arrivés après la mort de Josué. Le livre est divisé en deux parties, conformément à la double mission de ce grand conquérant. Son autorité est attestée par les citations de saint Paul ("Héb. XI, 30-31), de saint Jacques (II, 25), de saint Etienne ("Actes", VII, 45), par le consentement unanime de l'ancienne synagogue et de l'Eglise.

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