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Ancien Testament - Genèse

12273235863?profile=originalLa Genèse est le premier livre de l' "Ancien Testament" dans lequel est racontée l'origine du monde (la préhistoire et l'histoire du peuple hébreu) jusqu'à la mort de Jacob (1400 ans environ avant JC.). Comme les quatre livres qui lui font suite, il fut écrit par Moïse. Deux récits parallèles parlent de la création du monde. Certains auteurs supposent que le premier récit est un morceau de poésie: après un prélude, nous avons une série de strophes que coupe une sorte de refrain: "Et ce fut le soir et ce fut le matin, le premier jour, le second jour, etc." Voici le sujet de ces strophes: 1) Création de la lumière; 2) Création du firmament; 3) Création de la mer et de la terre; 4) Création des astres; 5) Création des oiseaux et des animaux aquatiques; 6) Création des animaux terrestres et de l'homme; les deux strophes finales racontent la création de l'homme, le repos divin et l'institution du jour de sabbat. De ce récit élémentaire découlent quelques vérités essentielles: 1) le monothéisme: un seul et unique Dieu est présenté dans le récit biblique comme le créateur de l'univers; 2) La création: avant Dieu, il n'y a rien. Il est éternel et "au commencement", avant toute créature, il a été créé de rien, par sa seule volonté toute puissante, toute chose: le ciel, la terre, et tout ce qui s'y trouve; les astres, les plantes, les animaux, et Il a réglé toute chose d'une façon infiniment sage; 3) La dignité de l'homme: Dieu ayant créé l'homme "à son image", ce dernier est donc un être doué d' intelligence et de volonté; 4) La finalité du destin de l'homme qui est la première des créatures terrestres: Dieu a créé l'homme et la femme pour la propagation du genre humain; 5) L' unité du genre humain: Dieu crée l'homme et non pas les hommes, mais "il crée l'homme et la femme". Ces vérités sont exposées d'une façon symbolique. L'oeuvre est divisée en six jours. Ces six jours doivent être entendus dans un sens large, conformément à la signification populaire qui leur était communément donnée au temps de l'auteur. Entre les périodes scientifiques et les jours-périodes de Moïse, il y a un point commun: c'est que la création va des êtres les plus simples aux êtres les plus perfectionnés en suivant une ligne ascendante.

Dans le second récit que l'on peut considérer comme une seconde source recueillie par Moïse, apparaissent de nouveaux éléments: 1) La création de l'homme est décrite avec une plus grande richesse de détails: Dieu forma l'homme du limon de la terre et lui transmit un souffle de vie. Après les explications concernant la création d' Adam, unique père du genre humain, un passage concerne la localisation du Paradis terrestre (l' Eden, c'est-à-dire le jardin selon son étymologie summérienne); 2) La création d' Eve sortie d'une côte d' Adam signifie que, par le mariage et la procréation, l'homme et la femme seront deux en une seule chair; 3) L'ordre donné à nos premiers parents pour éprouver leur obéissance: vous pouvez  manger des fruits de tous les arbres du jardin; mais ne mangez pas des fruits de l' Arbre de la Science du bien et du mal, car le jour où vous y aurez touché, vous mourrez. La désobéissance qui suivit eut des conséquences terribles pour tout le genre humain, mais la promesse du Messie-Rédempteur fut une compensation merveilleuse; 4) La désobéissance de nos premiers parents promus d'abord à un rang surnaturel, puis condamnés à la perte de la grâce. Le texte biblique raconte longuement cette faute et les châtiments qui en découlent, soit pour le démon qui se cache sous les apparences d'un serpent, soit pour Eve, soit pour Adam; 5) Nos premiers parents furent privés du bonheur, état dans lequel ils ignoraient la concupiscence, et ils furent condamnés à la mort corporelle. Leur faute fut transmise sous la forme du péché originel à tous leurs descendants; 6) La promesse d'un Rédempteur futur: c'est là, au chapitre III de la Genèse, que l'on trouve pour la première fois cette promesse. 15) "Et je mettrai une inimité entre toi (le serpent, l'ennemi) et la femme, entre ta postérité et sa postérité; celle-ci te meurtrira à la tête et tu la meurtriras au talon". Les Pères de l' Eglise ont constamment vu dans ces paroles une annonce du Messie et il est difficile, en effet, de les interpréter autrement.

Caïn hait son frère Abel, car les holocaustes offerts à Dieu par ce dernier lui sont plus agréables. Le drame des fils d' Adam précède l'histoire de sa descendance à travers la lignée de Seth (qui a remplacé Abel) et qui a reçu en dépôt le message messianique. Après et avant le déluge, la Genèse retrace la vie des dix patriarches. Les êtres d'avant le déluge eurent une vie dix fois plus longue que celle de leurs successeurs. La généalogie des patriarches d'après le déluge leur donne une longévité bien moindre, qui va toujours en diminuant depuis Sem (qui vit 600 ans) jusqu'au père d' Abraham, Térah (qui vécut 205 ans selon le texte hébraïque, mais 145 selon le texte samaritain). Cette extraordinaire longévité vient peut-être de la jeunesse de la race humaine. On peut supposer aussi que l' hagiographie a omis certains noms intermédiaires entre les patriarches, ou qu'il a disposé la série de ses noms en attribuant à chacun un nombre d'années que nous ne connaissons pas exactement, car il y a une différence entre les nombres du texte massorétique des Soixante-dix et ceux du Pentateuque samaritain. Une énumération d'un caractère semblable concernant les dix monarques d'avant le déluge se rencontre dans la tradition babylonienne. Dans la tradition babylonienne et dans celle de beaucoup de peuples, on peut trouver traces du Déluge. Les Grecs parlèrent du déluge de Deucalion; les multiples histoires de l' Amérique précolombienne, de l' Australie, de la Polynésie, de l' Inde, du Tibet et de la Lituanie encore vivantes auhourd'hui font allusion à une catastrophe de ce genre. La Genèse nous donne la raison de l'arrêt divin: détruire la méchanceté des hommes et la dépravation de leurs moeurs. Noé seul et sa famille -huit personnes en tout- et des animaux de toutes les races survécurent au grand cataclysme. Il semble que le Déluge se soit produit au début et à la fin de la période paléolithique, au temps où la Terre n'était que partiellement peuplée (déluge anthropologique universel).

Jusqu'au chapitre XII, la Genèse raconte l'histoire de l'humanité. Elle s'attache principalement, mais pas exclusivement, à retracer l'histoire du peuple élu, s'intéressant surtout à sa vocation de dépositaire des bénédictions célestes et des expériences messianiques. Le premier groupe d' Israël ne comporte qu'une seule famille, celle d' Abraham (Genèse, XII-XXV). Le second, dont s'occupe à peine la Bible parce qu'il n'intéresse pas l'histoire du salut, voit se multiplier le peuple de Dieu, de la mort de Jacob à Joseph (L, 26). Le patriarche Abraham est né à Ur, ville summérienne d'où sortirent plusieurs dynasties, certainement avant l'an 2000; au milieu des idolâtres il garda toujours le culte du vrai Dieu. Dieu lui commanda de quitter son pays et de se rendre à la terre de Chanaan. Obéissant à l'ordre divin, il partit accompagné de sa femme Sarah et de Loth, son neveu, emmenant avec lui ses troupeaux et ses serviteurs. Dieu promit à Abraham, pour le récompenser du sacrifice qu'Il lui demandait, de le rendre père d'une nombreuse descendance et de bénir, par son intermédiaire, toutes les nations de la terre. La desendance d' Abraham comprit même le Messie, Sauveur du monde. Survint une famine, Abraham se rendit en Egypte où le Pharaon, dont il avait gagné les faveurs au moyen d'une dissimulation peu louable, le fit possesseur d'une grande richesse. Il revint en Palestine et se sépara de Loth pour éviter toute querelle. Abraham reçut de Dieu l'ordre de détruire Sodome et Gomorrhe à cause de l' impudicité de leurs habitants. En vain le patriarche intercéda auprès de Dieu en leur faveur: ils furent jugés trop coupables et les deux villes durent disparaître. Abraham donna au Seigneur une preuve de foi et d' obéissance en s'apprêtant à sacrifier Isaac, mais Dieu retint son bras. Abraham mourut à 175 ans "dans sa bonne vieillesse, âgé et las de vivre".

Après sa mort, Dieu bénit Isaac. deux fils lui naquirent: Esaü et Jacob. Certains avantages matériels et religieux étaient attachés au droit d' aînesse. Jacob réussit à acheter ce droit et à arracher à son père la bénédiction liée à ce privilège. Isaac mourut à 180 (suivant les chiffres incertains donnés par la Bible). Jacob est un croyant, mais sa foi est parfois inquiète et il doit lutter. Malgré ses passions et sa faiblesse, qui vont jusqu'à lui faire tolérer l' idolâtrie dans sa propre maison, Dieu s'en sert comme instrument de sa Providence et le bénit, en lui renouvelant la promesse déjà faite à Abraham et à Isaac (XXVIII, 10-5). Cette bénédiction et la prophétie faite par Jacob sur le "sceptre de Juda" furent toujours interprétées dans un sens messianique par les exégètes chrétiens. L'histoire de Joseph est vraiment parmi les plus belles que contienne toute la littérature humaine: sa finesse et sa puissance inspirèrent les poètes et les conteurs de tous les temps et de tous les pays. Fils que Jacob et Rachel avaient eu dans leur vieillesse, il est le benjamin, ce qui le fait haïr de ses frères qui, un jour, le jettent dans une citerne. Des marchands le recueillent et le vendent en Egypte. Là, il devient le favori de Putiphar, chef des gardes du Pharaon; mais la femme de son maître s'éprend de lui; comme il la repousse, elle l'accuse de l'avoir séduite. Cette aventure lui vaut d'être emprisonné; deux ans après, il explique au Pharaon le songe des sept vaches grasses et des sept vaches maigres, des sept épis pleins et des sept épis vides: il y aura sept années de disette et sept années de famine. Le Pharaon peut prendre ses dispositions: plein de gratitude, il fait de Joseph son premier ministre. Les frères de Joseph arrivent alors en Egypte: ils ne le reconnaissent pas, mais lui les reconnaît et les soumet à une épreuve, en les traitant de voleurs. Puis il les accueille, se découvre et fait venir en Egypte Jacob et tous les siens, obtenant pour eux la riche terre de Gessen. Mais la mort vint pour Joseph, alors qu'il était dans sa cent dixième année; "il fut embaumé et mis en bière en Egypte" (Genèse, L., 26). Le peuple hébreu s'était avec lui glorieusement installé dans la civilisation des Pharaons. 

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Commentaires

  • Lecture, relecture intemporelle Merci chaque phase est un tableau

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