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Amen  (Le vicaire )  la pièce écrite en  1963  par Rolf Hochhuth ,  au théâtre des Galeries

 « Rigoureuse, enlevée, érudite, la mise en scène de Jean-Claude Idée nous captive d'un bout à l'autre, avec des comédiens alternant à merveille entre SS et clergé italien. Une pièce trois étoiles, captivante et formidablement jouée. » Le Soir, 03/11/2011

 


La pièce de Rolf Hochhuth date de 1963 mais son histoire d'un prêtre en révolte contre le Vatican face à son silence assourdissant devant l'horreur de l'Holocauste, trouve encore une belle résonance aujourd'hui.
Un officier SS et un jeune prêtre refusent de dire ‘amen’ à la barbarie…
La pièce de Rolf Hochhuth dénonce l'attentisme du Vatican dans l'holocauste perpétré par le régime nazi. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Kurt Gerstein, un officier SS allemand, épaulé par un jeune jésuite, Ricardo Fontana, tente d'informer le Pape Pie XII et les Alliés du génocide des Juifs organisé par les nazis dans les camps de concentration. Cette pièce montre qu'une histoire écrite avec le sang de millions d'innocents ne peut être frappée de prescription, elle attribue aux coupables leur part de culpabilité, elle rappelle à tous les intéressés qu'ils eurent la faculté de se décider et qu'en effet ils se sont décidés même en ne se décidant pas.

 

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Le décor est soufflant de vérité. Les costumes des prisonniers et des torsionnaires  donnent le frisson. Toute l’horreur des bruits de bottes revient à la surface. Les histoires de grands-parents qui ont vécu deux guerres élèvent leurs voix disparues. Et le cœur s’éprend aussitôt de Ricardo et de Kurt Gerstein deux héros qui disent non à l’horreur vécue par des millions de personnes à qui on avait arraché la dignité.

 

 La fresque est totale quand sous nos yeux se découvre l’envers du décor, le silence de l’église, les alliances douteuses, la peur du communisme. Du tout grand art de scène pour faire ouevre de mémoire, rappeler l’indicible. Œuvre utile et indispensable à une époque oublieuse. Les bruits sourds, les grincements évocateurs alternent avec un violon nostalgique qui égrène ses notes comme une vraie prière.  C’est la seule femme dans cette pièce uniquement peuplée d’hommes.

 

 Hélas le spectacle est terminé. On espère de tout cœur qu’ils le remettront à l’affiche. La salle était comble et les regards reconnaissants de rappeler ce qu’on ne peut ni oublier ni pardonner, ni recommencer où que ce soit. Le souvenir lancinant ne nous lâchera pas : au  fur et à mesure les décors deviennent de plus en plus bancals, les scènes deviennent, on l’espérerait, surréalistes. Un pape s'assied sur un autel.  Mais non, la fougue des comédiens nous montre bien la réalité de  ce moment insoutenable de l’histoire humaine.

 

« Le mal consiste à dénoncer le sens de la vie », parole dont s’enorgueillit un des personnages nazi. Terrible : « ce sont les traîtres qui sauvent l’honneur de l’Allemagne. » «  Ce meurtre, nous en sommes tous coupables» « Servir la paix ? Dieu punisse les pacifistes ! » « Ne rien faire est aussi grave que participer au crime. » On sort de ce spectacle bouleversés, incapables de formuler un seul commentaire.

 

Avec Steve Driesen,

 

 Nicolas d'Oultremont, Emmanuel Dekoninck, David Leclercq, Bernard Sens, Pascal Racan, Michel Poncelet, Damien De Dobbeleer, Marc De Roy, Gérald Marti, Frederik Haugness, Xavier Dumont, Frédéric Clou et Jean-Claude Frison.
Accompagnement musical : Anouk Ganzevoort.
Mise en scène : Jean-Claude Idée / Décors : Francesco Deleo / Costumes : Béatrice Guilleaume
Adaptation : Fabrice Gardin

 

http://www.trg.be/Public/Page.php?ID=3300&ancestor1=3192&saison=3180

 

 

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