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Alep, quelques mots



Quelques mots au passé presque évanoui,

Au coeur des ruines, monts, collines, vont sombrer.
Quelques mots jetés en l’air du haut de l’oubli
Pour te dire je t’aime sans rien demander.

A travers le ciel passent des âmes d’enfant
Comme des nuages bleus puis disparaissent.
A cheval sur des perles comme des diamants,
Des babils s’envolent vers des cieux qui naissent.
.

Tout est calme désormais, le bruit est fini ;
Les bombes sont tombées, on compte les morts.
Mourir est pour plus tard car cela est écrit,
Mourir comme vivre, avec l’envers d’un décor.

Je t’aime toi que je ne connais pas, pardon ;
Quelques mots me viennent et tu ne parles plus.
Les bruits et silences de ces coups de canon
Me disent maintenant que je ne rirai plus.

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Commentaires

  • Pardon, c'est tout ce que nous pouvons penser lorsque nous portons un fruit à nos lèvres, que nous utilisons notre salle de bains, quand nous allons emplir notre panier. Pardon devant un tel spectacle devant lequel nous ne pouvons rien. Pardon d'être né.

  • Merci Gilbert pour ce texte, qui met l'accent sur cette horreur! Depuis le temps, que cela dure!! Et quand on voit les images, on en est tout retourné.!!

    Bonne journée.

    Amitiés.

    Adyne

  • Bonjour Gilbert

     

    Combien de temps encore va-t-on supporter cette sauvagerie qui sévit en Syrie, mais aussi en bien d’autres pays où c’est le chaos, le règne de la corruption et du crime en bandes organisées ? Combien de temps encore va-t-on se résigner à cette décadence sévère, calamiteuse, macabre de toute idée de civilisation, à cette profanation délibérée de tous les droits élémentaires de vivre pacifiquement et dignement ? Combien de temps encore va-t-on admettre qu’on puisse infliger à nos pareils ce que l’on détesterait connaître à en devenir fous de douleur, d’incompréhension, de désespérance ou de désir de vengeance ? Combien de temps encore va-t-on laisser faire et même soutenir cette forfaiture de guerres qui prétend avoir des motifs humanitaires mais qui ne peut faire valoir aucun résultat probant humainement parlant ? Toute vie qui ne compte pour rien et que l’on supprime, toute douleur humaine de se retrouver dans la misère matérielle et affective, ou de devoir fuir sans savoir où aller me mettent en colère…  J’ai mal pour Alep détruit, pour ses milliers d’innocents morts, et pour ses gens tant abandonnés à leur triste sort, tant dépossédés du nécessaire pour vivre, tout comme j’ai mal pour toute cité et ses résidents ayant le malheur de perdre tout ou une partie de leurs qualités de vie … Tout repenser est plus que jamais nécessaire pour sortir de cette décadence chronique, endémique et avant que d’autres mauvais coups nous trahissent encore et nous maudissent…

     

    Bonne journée. Amitiés. Gil

  • Magnifique Gilbert. 

    Amitiés

    Josette

  • Grand merci de vos mots et de votre compassion.

    Amitiés

    Nada

     

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