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administrateur théâtres

P comme "A Passage to Asia"

Le Dialogue politico-économique Asie-Europe ou ASEM (Asia-Europe Meeting) a été créé en 1996 au sommet de Bangkok. ASEM est un forum interrégional qui regroupe d'une part les 27 membres de l'Union européenne, et d'autre part les 13 membres de l'ASEAN Plus Trois, c'est-à-dire le secrétariat de l'ASEAN ainsi que la Chine, le Japon, la Corée du Sud, la Mongolie, l'Inde et le Pakistan. En 2010 c’est Bruxelles qui accueille les huitièmes rencontres les 4 et 5 octobre prochains. C’est dire si la prodigieuse exposition « A Passage to Asia » organisée à l’occasion par les commissaires Dr Jan Van Alphen et Dr Kenson Kwok nous promet un voyage extraordinaire à travers le temps et à travers les contrées les plus diverses. En marge de cette réunion internationale, cette exposition ambitieuse met donc en scène pas moins de 25 siècles d’échanges commerciaux, artistiques, philosophiques et religieux entre l’Asie et L’Europe. « A labor of love ! » comme le souligne Dr K. Wok.

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Des trésors prestigieux, en provenance d’une quarantaine de musées à travers l’Eur-Asie ont repris la route pour nous raconter l’invisible derrière le visible. Trois cents objets mythiques, magnifiquement choisis par les curateurs évoquent le commerce phénoménal, les merveilleux voyages porteurs de promesses de profits fabuleux qui se qui se firent pendant deux mille cinq cents ans entre les Philippins, les Indiens, les Indonésiens, les Scythes, les Dong, les Chinois et les Occidentaux. Particulièrement actifs, les Portugais - puisque le pape avait donné aux Espagnols le côté ouest d’un méridien de partage du monde en deux- purent se saisir impunément de toute nouvelle terre ou comptoir du côté est, pourvu qu’on y répandît la parole évangélique. Une aubaine pour les jésuites parlant, certains, jusqu’à 17 langues, acceptés par le grand empereur moghol Akbar contrairement aux pratiquants du bouddhisme, pour leur savoir, leur intelligence et leur sens commercial. Circulation intense des biens et des idées, essor des religions et de leurs arts respectifs. Production intensive d’ivoires, de manuscrits d’objets liturgiques que l’on revendait en Europe.

Conquêtes militaires. Un armement mongol invincible de l’époque de Dzjenghis Khan évoque des images de la Route de la Soie et des conquêtes du monde. Ce fut ce même empereur Akbar qui rejoignit tous les tronçons de la route de la soie. On y circulait porteur d’une plaque de métal richement décorée, sorte de preuve en métal certifiant l’acquittement de taxes de voyage et transports…au bénéfice de toutes les contrées traversées.

On troquait de la soie, des chevaux, des chameaux, des armes, du lapis lazuli, des épices, du thé, de l’ivoire, des bijoux, des céramiques, le verre, si précieux pour les Orientaux, sur une route qui menait des Balkans au Japon. Quant aux routes maritimes, typhons, pirates, ouragans, rien n’arrêtait les marchands intrépides et aventureux. Arrivés à Goa, on traversait la péninsule Malaise par la terre, pour rejoindre d’autres navires, les attendant en mer de Chine. Les marins qui arrivaient ensuite dans l’Extrême Asie du Sud-est, s’installaient là pendant trois mois, attendant les vents favorables du retour. Mais ils ne restaient pas inactifs, amenant avec eux des matières premières précieuses, ils faisaient réaliser des objets localement qu’ils revendaient au retour! La main d’œuvre était experte et bon marché ! Le développement local d’accueil florissait !

Les jarres exposées - dont une des Philippines pesant 3 tonnes - les tambours de pluie rituels, la céramique tant domestique que funéraire, toutes deux, réceptacles de vie, matérielle ou spirituelle; la statuaire, les textiles - monnaie d’échange de choix, les bijoux et même des trésors retravaillés par la mer et repêchés dans des cargaisons de caravelles disparues lors d’affrontements ennemis, attendent le visiteur pour lui conter des histoires fascinantes…

Commerce et religion firent toujours bon ménage ! Une salle est consacrée à l’animisme. Une autre nous montre les premiers bouddhas, … de facture hellénique! Cette vitrine au cœur de l’Europe témoigne d’un immense foisonnement de cultures et d’influences… On en ressort étourdi! Et on voudrait y retourner et rêver encore…

Informations pratiques A Passage to Asia
25 Centuries of Exchange between Asia and Europe

Palais des Beaux-Arts Rue Ravenstein 23 1000 Bruxelles du 25.06 > 10.10.2010 Heures d’ouverture De mardi à dimanche, 10:00 > 18:00 Jeudi, 10:00 > 21:00 Fermé le lundi BOZAR Info & tickets +32 2 507 82 00 – www.bozar.be

http://www.bozar.be/activity.php?id=10213&

A S I A O N S T A G E : les magnifiques spectacles de danse et de musiques

www.bozar.be
info@bozar.be

PALAIS DES BEAUX-ARTS
23 rue Ravenstein,
1000 Bruxelles
T. +32 (0) 2 507 84 27
F. + 32 (0)2 507 85 15

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Commentaires

  • administrateur théâtres
    http://www.metacafe.com/watch/3591528/sain_zahoor_allah_hoo/

    C'est le chanteur Pakistanais Sain Zahoor en "live"!
  • administrateur théâtres
    " Sufi Night " . C'était un voyage dans le monde Arabe, du Sénégal au Pakistan. Une découverte des tonalités, des instruments, des voix, d’un monde ultra masculin qui rêve de paix. C’est rare !
    Tout a commencé avec une procession locale: drapeaux, manteaux à rayures, six musiciens, un chanteur au centre quatre personnages balancent leurs pectoraux en rythme de prière répétant en écho les phrases du chanteur sur saccades de trot de chameau ou de cheval. Dépaysement total dans la salle des Beaux Arts subjuguée par le ton autoritaire de trompettes étranges et castagnettes de métal insistantes… Et on n voudrait bien savoir ce qu’ils disent. Il faudrait procéder comme à l’opéra, des sous-titres pour la musique soufi, pourquoi pas ?
    La deuxième vague, c’est Rafic El Maai qui nous vient psalmodier d’une voix grave et savante des poèmes anciens, il est accompagné de musiciens avec leurs cordes, mandoline et tambours presque lumineux : c’est envoûtant. Pour suivre voici un intermède plutôt comique, sinon on aurait peur, celui d’un géant Sénégalais d’Arlon qui vient arpente la scène de profil avec de vibrantes incantations à réveiller des montagnes : le chant du sorcier ?
    Et voici les plus beaux et les plus harmonieux pour la maîtrise vocale et musicale. Ils viennent de Tanger, la musique est très douce, très complexe, les instruments conversent, fichés en terre, même la longue trompette de bois est tenue à la verticale ! Musique scandée, rythme de caravane… rêves de désert et de ciel étoilé…C’est magnifique et émouvant.

    Place maintenant à l‘inénarrable Pakistanais, un héros national ! Il a commencé à étudier la musique à 10 ans dans les sanctuaires reculés dezones inaccessibles. Le voilà aux Beaux Arts de la capitale européenne ! Il brandit un drôle d’instrument, sorte de longue mandoline ou cithare parée d’un grand rideau de pompons couleurs brillantes des montagnes…Il dansera avec lui comme avec une femme ! Derrière lui, quatre musiciens très sérieux, assis en tailleur l’accompagnent sagement. Le rythme est fort, très martelé, presque belliqueux, beaucoup d’effets de percussions. C’est sans doute l’ I Muvrini du Pakistan, dans des polyphonies à lui tout seul, lorqu’il essaie plus de douceur ! Spectacle effarant, d’un terroir inédit. On aimerait aussi comprendre ce qu’il dit… Le turban est d’un orange vif, les yeux perçants, l’attitude d’un Tarass Boulba ! Ses bijoux pectoraux lancent des éclairs couleur lapis lazuli, les pierreries de son poitrail défient le monde moderne, des bagues à tous les doigts font sans doute partie du jeu ! Voici donc un morceau de folklore d’exception, nous n’irons probablement jamais au Pakistan et nous sommes bouche bée…. Ces dernières images étaient saisissantes de couleur et d’étrangeté, on s’en souviendra. Entres ses chansons interminables, on le voit encore haranguer la foule dans son dialecte de montagnes, il a pris racine sur la scène, les ambassadeurs sont présents et opinent du bonnet, c’est vraiment un autre monde ! Quatre heures de dépaysement total, à vous couper le souffle !

  • administrateur théâtres
    ce soir une autre découverte:

    Le soufisme, la branche mystique de l’islam, a pour but d’aider le croyant à ne faire qu’un avec le divin, notamment au moyen de la musique. La nouvelle édition de la Sufi Night emmènera le public dans tout l’univers soufi, du Maghreb (avec les ensembles Rafik El Maai et Ibn Arabi) à l’Asie (avec Sain Zahoor, du Pakistan) en passant par l’Afrique (avec Baye Fall, du Sénégal). Rafik El Maai a été formé aux traditions de la musique arabo-andalouse et du sama’ (cérémonie spirituelle comportant des textes récités, du chant et de la danse) nord-marocain. Avec son Ensemble Rafik El Maai, créé à Bruxelles, il interprète principalement des chants religieux sur des textes de grands poètes arabes.

    L’Ensemble Ibn Arabi tire son nom de l’un des plus grands mystiques soufis. Son répertoire alterne poèmes arabes chantés, taqsim (improvisations instrumentales) et mawwal (improvisations vocales individuelles). Les membres de Baye Fall sont des disciples d’Ibra Fall, adepte du mouridisme (la variante sénégalaise du soufisme). Babacar Siby interprète des khassaïdes (des poèmes psalmodiés), caractéristiques des Baye Fall. Enfin, Sain Zahoor est un interprète pakistanais de la musique d’inspiration soufie. Il a notamment été récompensé en 2006 par le BBC World Music Award. L’Inde, le Moyen-Orient, mais également l’Europe et les Etats-Unis ont accueilli cet artiste atypique qui renoue avec la tradition des ménestrels. Il chante la poésie des sages (kalam) accompagné d’un groupe de six musiciens.


    En introduction à 20 h :

    Les Issâwas sont célèbres dans le monde musulman pour leur musique spirituelle caractérisée par l'utilisation du hautbois (ghaita) et par des chants collectifs d'hymnes religieux accompagnés par un orchestre de percussions utilisant des éléments de polyrythmie. Leur cérémonie rituelle met en scène des danses symboliques amenant les participants à l'extase (hadra). Elève du grand maître Issawi de Fès Haj Said Berrada, Mohcine Arafa (natif de Fès et vivant à Bruxelles) nous fera découvrir le secret de la lîla Issawia avec le groupe dirigé par Reda, formation polyvalente présente à Bruxelles.

    Video: www.youtube.com/watch?v=7jeWcbTC4m4
  • administrateur théâtres
    Le Ballet royal du Cambodge, qui puise à l’origine des grandes traditions de l’Inde brahmanique et de l’Asie du Sud-Est, fait du corps dansant une offrande à la divinité dont il reflète la perfection.

    Cette nouvelle création s’inspire de la quête du nectar d’immortalité (amrita) qui verra notamment le dieu Vishnou se métamorphoser en la plus belle femme du monde ( Mohini ) et la reine des Apsaras se réincarner sur terre en la princesse Méra, la fille du roi des Nagas (serpents mythologiques) qui règne au fond des Océans. Sa rencontre avec le prince Kambu verra la naissance du pays des Kambuja (né de Kambu) ou Cambodge.


    Nous revoici donc en Asie. Asia on stage nous présente les fastes du Cambodge avec le Ballet royal du Cambodge … et la grâce, et la mythologie, et les sonorités rares, et le sourire et le rêve …. Tout d’abord des danseurs gris argent accueillent le dieu singe aux culbutes humoristiques qui livre un combat contre le masque vert, sans doute l’esprit du mal, car le dieu-singe est l’image du parfait disciple de Rama, roi mythique de l’Inde. Les jeux de têtes défient avec humour l’ennemi du Bien. Et nous somme s dans le jardin, fontaine, arbre de vie ? Deux danseuses pointent talons orteils et bras par-dessus la tortue de la longévité. Les batailles sont oubliées, les danseurs simulent un magnifique naga, esprit de bienfaisance, protecteur de Lord Bouddha. En ombres chinoises apparait une dentelle d’éléphant et de cheval mythique. La musique en percussions si typiques nous projette dans ce monde oublié ou rêvé dans les épopées fabuleuses, ici La légende de l’Apsara Méra.
    Les coiffes des danseuses sont autant de stupas mobiles, équilibre et fragilité. De ravissants bracelets sertissent les bras, les sarongs couleur puce ondulent tandis que des corsages presque transparents ornés d’orfèvrerie créent un festival de beauté et de jeunesse. Arrive la princesse, dans ce jardin extraordinaire, elle a reçu un fruit d’argent qu’elle donnera au prince. . . La lenteur des gestes de séduction dansés contraste souvent avec le rythme de la musique et la mélopée de l’histoire contée en chants lancinants et beaux. Les agenouillements sont de toute beauté. Voici un spectacle empli de tradition ancestrale, de mystère et de subtilité, Les pieds pivotent, les glissements sont imperceptibles, les piétinements un langage corporel intense. Ajoutons à cela la munificence sans pareille des costumes incrustés de pierreries, les coiffes ciselées, des masques, l’insistance du gamelan, c’est un enivrement artistique que nous a donné ce merveilleux ballet ! Un peuple de danseurs de soie, jeunes hommes et jeunes femmes, souligne en mouvements perpétuels et fluides les gestes du duo amoureux comme le chœur dans une symphonie. Avec une précision et une fidélité de miroirs semés en angles divers. Comment retenir de telles images de perfection ? Il faudrait mettre ce véhicule de l’extase dans un écrin de cristal !



    Auguste Rodin : "Ces Cambodgiennes nous ont donné tout ce que l'antique peut contenir ; leur antique à elles qui vaut le nôtre. Nous avons vécu trois jours d'il y a trois mille ans. Il est impossible de voir la nature humaine portée à cette perfection. Il n'y a eu qu'elles et les Grecs".


    http://www.zamanproduction.com/tour2010/ballet-royal-cambodge.htm
  • administrateur théâtres
    Et puis, encore et toujours, les quelque 300 chefs-d’œuvre de A Passage to Asia. 10 jours avant la fermeture de cette exposition et, redisons-le, une salle des bouddhas à couper le souffle.

    NB en raison de la réunion eur-asiatique de l'ASEM, le Palais des Beaux-Arts sera fermé au public toute la journée du 5 octobre

  • administrateur théâtres
    Un spectacle majestueux livré par une trentaine de danseurs!

    Jeudi 14.10.2010 - 20:00


    Le Ballet Royal du Cambodge est le plus représentatif ensemble chorégraphique et musical lié à l’ancestrale tradition de la danse cambodgienne. Cet art millénaire proclamé chef d’œuvre du Patrimoine Oral et Immatériel de l’Humanité par l’Unesco en 2003, s’illustrera au Palais des Beaux-Arts le 14 octobre avec « La Légende de l'Apsara Méra » présenté dans le cadre du festival « Asia on Stage ».

  • administrateur théâtres


    Les chefs d’Etat et de gouvernement européens et asiatiques visitent
    « A passage to Asia »

    A l’occasion du huitième sommet politique « Asie-Europe », ces hommes d’état visitent l’exposition avec le S.A.R. le Prince Philippe et S.A.R. la Princesse Mathilde ainsi qu’avec Herman Van Rompuy, Président du Conseil européen.

    Par conséquent, le Palais des Beaux-Arts sera fermé au public toute la journée du 5 octobre
  • administrateur théâtres
    La scène est jonchée de gamelans et autres instruments exotiques, aussi étincelants que des barges royales attendant les musiciens de Java. Face aux spectateurs, les deux ensembles de musiciens arrivent ensemble: Java en rouge et or Bali en bleu et blanc, plus… maritime ou lunaire. Ils saluent avec ferveur. Ils portent de légers turbans à aigrette et des costumes enchanteurs. Les yeux mi-clos pendant que « les autres » jouent. Respect absolu. Ecoute mutuelle. Tour à tour ils nous présentent des musiques en hommage à Steve Reich, mais où leur sensibilité explose. Nous retenons des deux côtés, une richesse fabuleuse d’inventivité dans des compositions cycliques que l’on eût pu taxer de répétitives à l’envi !
    Que non, tant les carillons de vents, les concerts subaquatiques, les bruissements d’arbres de vie, que les feulements de jungle, tantôt la frénésie générale tantôt le hululement d’une plume, nous promènent et dans la surprise toujours renouvelée. C’est une musique qui emmène dans l’inconnu, le mystère et nous comble de curiosité. Car dans ce dédale de musiciens et d’instruments divers, qui semblent jouer la même chose ad libitum, le peuple assis en tailleur réagit à la moindre inspiration, change subrepticement de ton ou de rythme ou d’intensité sur un mouvement de sourcil, juste comme on commençait à entrevoir le dessin !
    Voici orage, tremblements, feu dévastateur, impossible de repérer quels instruments jouent exactement, les sources sonores s’entrelacent, des traînées de notes obsessionnelles laissent la place à une goutte d’eau. Musique visuelle presque dansée, en position de lotus, le groupe exulte, rit, pousse des cris de joie, agite des bambous, raconte des cavalcades et des piétinements, tout notre imaginaire s’en trouve percuté. Pour finir c’est une danseuse qui dirige l’orchestre, en un savant dialogue musclé et saccadé, avec le maître tambours. Soudain un masque se tourne vers nous et on est sans doute dans une mythologie inconnue, auprès des dieux. Il n’y a pas que les instruments qui jouent, les yeux, les visages, les cous, les sourires se balancent et indiquent un rythme intérieur. Les épaules embrayent, le torse les bras, les mains forment chorégraphie dans un ensemble coordonné dieu sait par quel mystère. C’est soufflant, à cause de tous ces esprits tantôt en ébullition tantôt en méditation profonde… Quand l’Asie vient à nous ainsi, on est frappé de bonheur.

    http://www.bozar.be/activity.php?id=10213&lng=fr

    Cambodge dance le 14 octobre...
  • administrateur théâtres
    Voici le programme: http://www.bozar.be/activity.php?id=10213&lng=fr
    Je vous parlerai bientôt du Gamelan!
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