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Quand les Poètes expriment leur mélancolie, chantent leurs amours, leurs rêves, espoirs et  regrets et les multiples splendeurs de la vie.

Il n'est pas souhaité d'ajouter ses propres poèmes ici. Pour cela, vous pouvez faire des billets de blogue

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Commentaires

  • administrateur théâtres

    Tu n'en reviendras pas toi qui courais les filles
    Jeune homme dont j'ai vu battre le coeur à nu
    Quand j'ai déchiré ta chemise et toi non plus
    Tu n'en reviendras pas vieux joueur de manille
    Qu'un obus a coupé par le travers en deux
    Pour une fois qu'il avait un jeu du tonnerre
    Et toi le tatoué l'ancien Légionnaire
    Tu survivras longtemps sans visage sans yeux
    Roule au loin roule train des dernières lueurs
    Les soldats assoupis que ta danse secoue
    Laissent pencher leur front et fléchissent le cou
    Cela sent le tabac la laine et la sueur
    Comment vous regarder sans voir vos destinées
    Fiancés de la terre et promis des douleurs
    La veilleuse vous faite de la couleur des pleurs
    Vous bougez vaguement vos jambes condamnées
    Vous étirez vos bras vous retrouvez le jour
    Arrêt brusque et quelqu'un crie Au jus là-dedans
    Vous baillez Vous avez une bouche et des dents
    Et le caporal chante Au pont de Minaucourt
    Déjà la pierre pense où votre nom s'inscrit
    Déjà vous n'êtes plus qu'un mot d'or sur nos places
    Déjà le souvenir de vos amours s'efface
    Déjà vous n'êtes plus que pour avoir péri

    - Louis Aragon

  • administrateur théâtres

    Le seigneur sans patrie. 

    De rapides coursiers m'emportent 

    Sans peur ni doute 
    Vers d'immenses lointains. 
    Et qui me voit me connaît, 
    Et qui me connaît me nomme 
    Le Seigneur sans patrie. 
    Hardiment ! De l'avant ! 
    Ne m'abandonne pas, 
    Ma chance, ô toi brillante étoile ! 
    Que personne n'ose 
    Après cela me demander 
    Où est ma patrie. 
    Car je n'ai jamais été lié 
    A l'espace ni aux heures fugitives, 
    Je suis aussi libre que l'aigle. 
    Hardiment ! De l'avant ! 
    Ne m'abandonne pas, 
    Ma chance, ô toi gracieux mois de mai ! 
    Qu'un jour je doive mourir, 
    Baiser la mort cruelle, 
    Je le crois à peine. 
    Faut-il que je descende à la tombe 
    Et puis jamais plus ne boive 
    L'écume odorante de la vie ? 
    Hardiment ! De l'avant ! 
    Ne m'abandonne pas 
    Ma chance, ô toi rêve multicolore ! 

    Friedrich Nietzsche.

  • administrateur théâtres
    As-tu pris quelqu'un dans tes bras,
    consolé, réconforté… même toi ?
     
    As-tu aimé et dit « je t'aime »
    y compris à toi-même ?
     
    As-tu réussi à accomplir
    un fantasme, un rêve ou un désir ?
     
    As-tu fait le grand ménage de printemps
    des situations et des gens ?
     
    T'es-tu enfin débarrassé
    d'un lourd secret que tu portais ?
     
    T'es-tu heurté à des murs de béton,
    as-tu changé ensuite de direction ?
     
    As-tu enfin laissé couler
    les larmes que tu retenais ?
     
    As-tu fait des rencontres, reçu des messages
    qui t'ont éclairé, quel que soit ton âge ?
     
    Qu'as-tu, du monde, découvert :
    tes cinq sens, tu t'en sers ?
     
    Le mot « non », as-tu pu le dire
    pour cesser de faire plaisir ?
     
    As-tu au moins une fois
    contemplé la beauté d'un endroit ?
     
    Et de tes maladies,
    qu'as-tu appris ?
     
    T'es-tu, même une minute, arrêté de courir,
    de travailler ou de réfléchir ?
     
    S'est-il trouvé un instant ne tenant qu'à un fil,
    où tu as accepté d'être vulnérable et fragile ?
     
    As-tu du fond du cœur dit « merci »
    pour tout ce que t'apporte la vie ?
  • 2966023987?profile=RESIZE_1024x1024

  • UN peu du   " DOUANIER ROUSSEAU ",  j ' aime ce paysage familial et cette farandole d'enfants ..Bravo

  • L'aïeul L'aïeul L'aïeul mourait froid et rigide. Il avait quatre-vingt-dix ans. La blancheur de son front livide Semblait blanche sur ses draps blancs. Il entr'ouvrit son grand oeil pâle, Et puis il parla d'une voix Lointaine et vague comme un râle, Ou comme un souffle au fond des bois. Est-ce un souvenir, est-ce un rêve ? Aux clairs matins de grand soleil L'arbre fermentait sous la sève, Mon coeur battait d'un sang vermeil. Est-ce un souvenir, est-ce un rêve ? Comme la vie est douce et brève ! Je me souviens, je me souviens Des jours passés, des jours anciens ! J'étais jeune ! je me souviens ! Est-ce un souvenir, est-ce un rêve ? L'onde sent un frisson courir A toute brise qui s'élève ; Mon sein tremblait à tout désir. Est-ce un souvenir, est-ce un rêve. Ce souffle ardent qui nous soulève ? Je me souviens, je me souviens ! Force et jeunesse ! ô joyeux biens ! L'amour ! l'amour ! je me souviens ! Est-ce un souvenir, est-ce un rêve ? Ma poitrine est pleine du bruit Que font les vagues sur la grève, Ma pensée hésite et me fuit. Est-ce un souvenir, est-ce un rêve Que je commence ou que j'achève ? Je me souviens, je me souviens ! On va m'étendre près des miens ; La mort ! la mort ! je me souviens ! Guy de Maupassant

  • Les petites vieilles( extrait)

    Telles vous cheminez, stoïques et sans plaintes,
    A travers le chaos des vivantes cités,
    Mères au coeur saignant, courtisanes ou saintes,
    Dont autrefois les noms par tous étaient cités.

    Vous qui fûtes la grâce ou qui fûtes la gloire,
    Nul ne vous reconnaît ! un ivrogne incivil
    Vous insulte en passant d'un amour dérisoire ;
    Sur vos talons gambade un enfant lâche et vil.

    Honteuses d'exister, ombres ratatinées,
    Peureuses, le dos bas, vous côtoyez les murs ;
    Et nul ne vous salue, étranges destinées !
    Débris d'humanité pour l'éternité mûrs !

    Mais moi, moi qui de loin tendrement vous surveille,
    L'oeil inquiet, fixé sur vos pas incertains,
    Tout comme si j'étais votre père, ô merveille !
    Je goûte à votre insu des plaisirs clandestins :

    Je vois s'épanouir vos passions novices ;

    Charles Baudelaire

  • administrateur théâtres

    "Se voir le plus possible et s'aimer seulement,
    Sans ruse et sans détours, sans honte ni mensonge,
    Sans qu'un désir nous trompe, ou qu'un remords nous ronge,

    Vivre à deux et donner son coeur à tout moment ;

    Respecter sa pensée aussi loin qu'on y plonge,
    Faire de son amour un jour au lieu d'un songe,
    Et dans cette clarté respirer librement -
    Ainsi respirait Laure et chantait son amant.

    Vous dont chaque pas touche à la grâce suprême,
    Cest vous, la tête en fleurs, qu'on croirait sans souci,
    C'est vous qui me disiez qu'il faut aimer ainsi.

    Et c'est moi, vieil enfant du doute et du blasphème,
    Qui vous écoute, et pense, et vous réponds ceci :
    Oui, l'on vit autrement, mais c'est ainsi qu'on aime."

    A.de Musset   ;-)

  • Votre plume est fort poétique.

    amitiés kébécoises,

    André, épervier

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