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Peut-on tout dire en poésie ?

Il est de ces êtres abjects,

qui crient haut, très haut,

qu’ils sont les plus beaux, les plus forts.

 

Devant la tragédie,

sa couardise lui fait face.

Celui-là, le fort en gueule,

se vomirait dessus.

face à une goutte de sang, il fuit.

 

Sa veulerie ne s’arrête pas là.

Il faut la faire payer à d’autres.

 

Alors, il laisse dans l’ignorance,

une mère, indispensable présence,

une mère qui aurait du être là,

qui aurait pu lui dire:

 

« Je t’en prie bats toi,

Reste avec moi »

 

Qui peut juger du reste,

même si le destin est funeste, 

pourquoi lui voler ces instants,

le laisser se raidir

sur l’asphalte rougi,

et le rendre à sa mère,

trop tard,

dans un peu glorieux sarcophage

de plastique blanc.

Dans le bruit d’un tiroir,

le bruit d’une tirette,

que ses oreilles jamais,

ne pourront effacer,

qui, comme des acouphènes,

ne cessent de résonner.

 

Quels bruits et quel spectacle infâme,

que ce corps raide et froid,

étendu pâle et nu,

comme un soldat,

ramené du combat,

dans une morgue immonde.

 

Un soldat inconnu,

étiqueté à l’orteil droit.

 

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